Lutte contre le terrorisme au Sahel : les armées du Burkina Faso et du Mali saignent à Namsiguia et  à Tessit

Lutte contre le terrorisme au Sahel : les armées du Burkina Faso et du Mali saignent à Namsiguia et  à Tessit

Grosse saignée dans les rangs des Forces armées nationales du Burkina le mardi 9 août 2022 à Namsiguia dans la province du Bam où au moins une quinzaine de soldats ont été tués et un blessé dans un double incident à l’engin explosif.

Selon le communiqué de l’Etat-major général des Armées, l’incident a eu lieu sur l’axe Bourzanga-Djibo lors d’une mission d’escorte. «Dans un premier temps, un des véhicules du convoi, transportant des combattants a sauté sur un Engin explosif improvisé (IED) à hauteur de Namsiguia avant qu’un deuxième IED manifestement activé à distance n’explose causant de nombreuses autres victimes». Le chef  de l’Etat a exprimé sa compassion et rendu hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur. Cet incident meurtrier oeuvre de l’EIGS, intervient au lendemain d’une attaque terroriste qui avait visé le village de Sima dans la commune de Seguenega, dans la province du Yatenga (région du Nord). Au moins, dix (10)  civils dont cinq (5) Volontaires pour la défense de la patrie (VDP ou supplétifs de l’armée) avaient été tués par les assaillants. Comme plusieurs attaques enregistrées au Burkina Faso, celle-ci n’a pas été revendiquée.

Du côté malien, la poussée terroriste ne s’estompe guère. Quelques jours plus tôt, soit le vendredi 5 août 2022, une douzaine de civils mouraient dans un attentat aux cadavres piégés à Ouakan dans la région de Bankass (Centre du pays). Quarante-huit heures après, (le dimanche 7 août 2022) 17 soldats et 4 civils trouvaient la mort dans une attaque dans la ville de Tessit (zone des trois frontières). Selon le communiqué qui précise que 9 autres militaires sont toujours portés disparus, cette attaque qui porterait la signature de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) a été menée avec l’appui de drones et artillerie avec usage d’explosifs et véhicule piégé. Si au Burkina Faso, on reste focus sur les objectifs à atteindre en rectifiant le tir, au Mali le ton est tout autre. Selon les FAMa, l’usage de ce type de matériels confirme la thèse selon laquelle les groupes terroristes bénéficieraient d’appui majeur et d’une expertise extérieure. Une fois de plus, Bamako brandit la thèse du complot en indexant des puissances étrangères.

Ce n’est pas un fait nouveau depuis que Assimi Goïta et ses camarades colonels ont pris le pouvoir sur les bords du Djoliba. Mais les récentes attaques enregistrées au Burkina Faso et au Mali indiquent que malgré les opérations de sécurisation menées avec succès ces dernières semaines par les deux armées, le bout du tunnel reste loin. La lutte contre l’hydre terroriste qui a établi ses pénates au Sahel depuis bientôt une décennie, s’annonce donc longue et ce n’est pas pour rien que les deux pays tentent d’employer  et d’adjoindre le dialogue à la guerre pour juguler le phénomène qui ne cesse de gagner du terrain.

 

La rédaction

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