Lutte contre le terrorisme : la Mauritanie et le Tchad envisagent la dissolution du G5 Sahel

Lutte contre le terrorisme : la Mauritanie et le Tchad envisagent la dissolution du G5 Sahel

Le président mauritanien Mouhamed Ould Cheikh el-Ghazouani et le président de la Transition au Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno ont exprimé, mercredi, leur intention de mettre «en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel notamment en son article 20» portant sur la dissolution de l’organisation.

Les deux chefs d’Etat s’exprimaient dans un communiqué conjoint émis mercredi par l’Agence mauritanienne d’information (Ami, officielle). «Les gouvernements de la République islamique de Mauritanie, pays assurant la Présidence en exercice du G5-Sahel et de la République du Tchad, membre de cette organisation (…), mettrons en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel notamment en son article 20», peut-on lire dans le communiqué.

Ledit article 20 dispose : «Le G5 Sahel peut être dissout à la demande d’au moins trois Etats membres. La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement prononce la dissolution à la majorité des Etats membres et arrête les modalités de dévolution des biens de l’organisation».

Cette déclaration intervient après quelques jours, le 1er décembre, du retrait annoncé de deux pays membres de cette organisation, à savoir le Burkina Faso et le Niger. Ces deux pays rejoignent le Mali qui avait annoncé son retrait du G5 Sahel depuis le mois de mai 2022.

La Mauritanie et le Tchad sont donc les derniers membres de cette organisation qui avait été créée par les 5 pays du Sahel africain en décembre 2014, notamment dans le but de lutter conjointement contre le «terrorisme» et le «crime organisé» dans la région.

«La République islamique de Mauritanie et la République du Tchad prennent acte et respectent la décision souveraine des républiques sœurs du Burkina Faso et du Niger», indique le communiqué conjoint avant d’affirmer qu’ils «entendent poursuivre leurs efforts, avec tous les pays du Sahel, pour relever les défis auxquels la région est confrontée».

En rappel, le G5 Sahel avait pour objet de relever les défis sécuritaires communs auxquels sont confrontés les pays membres, notamment par la création d’une force conjointe qui prendrait la relève des forces internationales mobilisées par l’ONU (Minusma) et la France (Barkhane). L’organisation avait également pour but de créer des conditions favorables au développement économique et social et de protéger les populations civiles. Faute de moyens et de stabilité, les ambitions de la plupart des pays membres se sont dissipées avec le temps, d’où le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

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