Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réitéré vendredi à Ouagadougou la disponibilité de la France « à aider à la sécurisation » du Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, touché par des attaques djihadistes récurrentes. « La France est disponible pour aider à la sécurisation de ce pays qui nous est très cher, qui est un partenaire à la fois amical et audacieux », a déclaré M. Le Drian, à l’issue d’un « long entretien » avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
« Nous avons ensemble fait le point sur la situation sécuritaire et évoqué le renforcement de la force conjointe au Sahel qui est une initiative très forte du G5 Sahel et qui se met progressivement en oeuvre face à un combat contre le djihadisme qui est permanent », a-t-il précisé. Le G5 Sahel regroupe le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad et le Burkina Faso.
« Ma visite ici a également permis de préparer de manière efficace la venue du président Kaboré en France, une visite officielle prévue le 17 décembre », a souligné M. Le Drian. Le ministre devait ensuite se rendre à l’inauguration de la Maison de l’innovation et de la jeunesse, nommée la Ruche, qui doit catalyser l’interaction entre les jeunes talents, les start-up du numérique, ainsi que l’offre française d’enseignement supérieur. Longtemps épargnée par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis mars 2015 à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord localisées dans le Nord, celles-ci se sont étendues à d’autres localités, notamment l’Est.
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