Lutte contre le terrorisme : le général Lecointre n’exclut pas  «un possible dialogue» avec les groupes armés

Lutte contre le terrorisme : le général Lecointre n’exclut pas  «un possible dialogue» avec les groupes armés

Hier lundi 14 décembre 2020, le chef d’état-major français, le général François Lecointre, a déclaré que le refus de principe de la France de négocier avec les djihadistes n’excluait pas de discuter «un jour» avec des ennemis, paraissant nuancer la position de Paris.

«Il y a effectivement un positionnement de principe de la France qui considère qu’on ne négocie pas avec des terroristes. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on ne négocie pas avec un ennemi», a-t-il répondu à Radio France internationale (RFI) qui l’interrogeait sur la possibilité de dialoguer avec les groupes armés djihadistes qui sévissent au Sahel.

«Si l’on veut s’entendre un jour, s’entendre avec quelqu’un qu’on a combattu, il faut être capable de choisir le bon partenaire avec lequel s’entendre, celui qui est représentatif, qui est légitime», a-t-il dit.

«Et donc cela posera un jour la question d’un accord politique qui se fera avec des gens qui à un moment ou à un autre ont été les ennemis de la force Barkhane, les ennemis des forces armées maliennes», a-t-il ajouté. «Ce n’est pas un choix des militaires, c’est un choix des politiques, à commencer par les politiques maliens», a-t-il souligné.

La France qui déploie au Sahel 5 100 soldats au sein de la force Barkhane contre les djihadistes a toujours refusé l’idée de négocier avec eux. L’opportunité d’ouvrir ou non des négociations avec les groupes djihadistes, qu’ils soient affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique, fait débat au Sahel. Les nouvelles autorités de transition maliennes, installées après le putsch du 18 août et toujours dominées par les militaires, ont repris à leur compte les préconisations issues de concertations nationales sur la nécessité d’un tel dialogue.

La question s’est également imposée comme une des thématiques de la récente campagne présidentielle burkinabè, les opposants plaidant pour le dialogue, tandis que le président Roch Kaboré, réélu fin novembre, s’y oppose farouchement.

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