Lutte contre le terrorisme : Le Sahel se porte mal !

Lutte contre le terrorisme : Le Sahel se porte mal !

Nouvelles tueries dans le Nord du Niger, dans la région de Tahoua. Dans l’après-midi du mardi 16 novembre 2021, une vingtaine de civils ont été tués par une colonne de terroristes venus à moto à Bakorat.

Comme à Chinagoder et à  Bani Bangou, il y a quelques semaines, cette attaque porte la marque du Groupe Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Le scénario tend à être perpétué, de paisibles villageois vivant dans leur campement sont pris pour cible et massacrés par une horde de combattants armés aux jugements obscurcis par une vision erronée de la foi. Le comité de vigilance mis en place pour sécuriser le campement en cas d’attaque n’y a rien vu. Et le Niger est de nouveau endeuillé.

Cette énième attaque sanglante montre, si besoin en était encore, confirme le peu de scrupule des combattants terroristes qui n’épargnent personne dans leur incursion. Avant-hier le Burkina Faso, hier le Mali et aujourd’hui le Niger. Depuis le déclenchement des violences terroristes, les pays du Sahel, que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso saignent dans toute leur chair. Populations civiles, représentants de l’autorité administrative, Forces de défense et de sécurité (FDS) sont tout temps pris pour cible dans des attaques de plus en plus meurtrières. Dans ces trois pays qui paient le fort prix du climat de terreur que leur imposent les katibas qui écument le Sahel depuis 2014, des localités sont abandonnées par des populations désemparées et impuissantes face aux assauts répétés de ces forces obscurantistes. En dépit des escouades et régiments déployés sur le terrain, des zones entières échappent au contrôle des Etats centraux dans ces pays.

L’expérience de Barkhane, qui fait sa mue pour devenir Takuba comme l’a souhaité Emmanuel Macron, parrain attitré des pays du G5 Sahel au sommet de Pau de janvier 2020, n’a visiblement pas produit l’effet escompté et la nouvelle force peine aussi à produire des résultats tangibles. Aujourd’hui, le constat est amer, les attaques se sont multipliées et ont même franchi un palier en termes de violence et de barbarie. Pas une semaine ne passe sans qu’au Burkina Faso, au Niger et au Mali on ne soit contraint de procéder à des décomptes macabres. Comme ce fut le cas récemment à Inata au Burkina Faso, les groupes terroristes sont plus que jamais déterminés à faire mal (au propre comme au figuré) à ces Etats qui sont toujours à la recherche de stratégies adéquates pour endiguer ce phénomène qui s’étend dangereusement.

Davy Richard SEKONE

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