Lutte contre le terrorisme : vers l’élargissement du G5 Sahel aux autres pays membres de la CEDEAO

Lutte contre le terrorisme : vers l’élargissement du G5 Sahel aux autres pays membres de la CEDEAO

Comme annoncé dans l’agenda du Sommet du G7 de Biarritz, la situation sécuritaire au Sahel a été au menu des travaux. Lors de son allocution, le président burkinabé, Roch Kaboré, a de nouveau plaidé pour un renforcement des moyens des pays membres de l’organisation qui font face une amplification des menaces sécuritaires. Comme par le passé, la France et l’Allemagne se sont engagées à soutenir l’organisation sahélienne, mais à travers un nouveau format élargi aux autres pays de la CEDEAO.

On s’achemine inévitablement vers un élargissement du G5 Sahel aux autres pays membres de la CEDEAO, notamment dans la composante sécuritaire. Cette éventualité a été déjà annoncée lors du dernier sommet de la CEDEAO, en juillet dernier à Abuja, et elle se précise de plus en plus au sortir du Sommet du G7 de Biarritz en France. En marge de la rencontre des chefs d’Etat des nations industrialisés, le G5 Sahel a été en effet au menu des discussions, à travers un panel qui lui a été consacré dans la soirée du dimanche 26 août, et à l’occasion de la rencontre sur le partenariat G7-Afrique.

C’est le chef d’Etat burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, qui a plaidé à nouveau pour le renforcement des moyens financiers et matériels de la Force conjointe (FC G5 Sahel) créée depuis près de cinq ans, mais qui peine à être véritablement opérationnelle malgré les fonds annoncés par les partenaires.

Dans son intervention face aux dirigeants invités, le chef de l’Etat burkinabé a insisté sur les défis sécuritaires encore ambiants dans la zone et qui risquent de se durcir davantage avec la situation que connaît la Libye. «Nous considérons que la Libye est un sanctuaire d’incubation du terrorisme dans notre sous-région, et c’est ce qui élargit le combat sur l’Afrique de l’Ouest aujourd’hui, avec possibilité d’aller jusqu’à nos frontières côtières. La situation sécuritaire au niveau du G5 Sahel, est préoccupante parce qu’elle a entrainé un certain nombre de conséquences : des attaques sur nos casernes, beaucoup de victimes militaires et civiles, des classes qui sont fermées par milliers dans la zone, avec l’incidence que de nombreux enfants n’iront pas à l’école, et les déplacements massifs des populations, tant de l’intérieur que des pays voisins. Cela veut dire que quelque part, on a des difficultés importantes sur les plans humanitaires, sécuritaires, et des difficultés de développement de ces zones», a déclaré le président en exercice du G5 Sahel.

Le président burkinabé qui a fait savoir qu’aujourd’hui, 18% à 32% du budget sont consacrés à la sécurité, donc aux dépens du développement et des services sociaux. «Ce sont des préoccupations également très importantes. C’est pourquoi nous avons voulu, dans la même perspective qui a été développée, lancer un appel à un véritable partenariat international dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel», a ajouté Roch Kaboré.

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