Lynchage d’un ressortissant burkinabè : trois mineurs en garde à vue

Lynchage d’un ressortissant burkinabè : trois mineurs en garde à vue

Trois mineurs ont été placés en garde à vue en France dans le cadre de l’enquête sur le meurtre vendredi soir à Pau d’un trentenaire d’origine burkinabè, tabassé à mort en pleine rue par une bande d’adolescents.L’homme âgé de 32 ans, né au Burkina Faso mais de nationalité française, était «connu des services de police en région parisienne», selon la procureure de la République de la ville, Cécile Gensac.

La très violente agression contre ce trentenaire s’est produite vendredi 19 mai dernier aux alentours de 19h sur une esplanade du quartier Saragosse, un quartier populaire de Pau.

Selon plusieurs témoins, entendus depuis par les enquêteurs, l’homme a été très violemment passé à tabac par une douzaine d’adolescents, certains continuant à le frapper alors qu’il était tombé à terre.

Trois jours après les faits, les enquêteurs ont procédé tôt lundi matin à l’arrestation de trois personnes vivant dans le quartier, a annoncé à l’AFP la procureure. Il s’agit de trois mineurs, selon une source proche de l’enquête.

Le profil de l’homme décédé a également été précisé: selon la procureure, «la victime n’était pas inconnue des services de police en région parisienne», mais «n’avait pas fait parler d’elle depuis début 2018». Elle était arrivée récemment dans l’agglomération de Pau.

Selon le quotidien Sud-Ouest, l’homme avait déjà été condamné en région parisienne pour «vol aggravé» et «trafic de stupéfiants» entre 2010 et 2015. La procureure a toutefois précisé qu’à ce stade de l’enquête, «aucun lien n’est en l’état établi entre son passé et les faits survenus vendredi soir à Pau».

L’autopsie du corps de la victime doit être pratiquée à l’institut médico-légal de Toulouse (Sud-Ouest).

Les habitants du quartier Saragosse, une zone de grands ensembles située à l’Est du centre-ville, étaient sous le choc. Selon des témoins, cités par la presse locale, la victime a été touchée par des coups d’une extrême violence, notamment assenés avec un «bout de bois» et une chaise. Arrivés sur place rapidement, les pompiers, dont une caserne se situe tout près des lieux de l’agression, n’ont pas pu réanimer l’homme.Le maire de Pau et président du parti centriste Mo Dem, l’ex-ministre François Bayrou, cité par Sud-Ouest, a dénoncé des «faits gravissimes», de «très graves événements, dramatiques et criminels«. Il a évoqué des jeunes «souvent d’origine étrangère» et des «comportements délictueux (…) sur fond de trafics (…) ayant trait à la drogue«.

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR