Macky Sall, 3e mandat et «Appel du 31 janvier» : A quand la fin du  vrai-faux suspense ?

Macky Sall, 3e mandat et «Appel du 31 janvier» : A quand la fin du  vrai-faux suspense ?

Rappel de quelques faits liés à l’histoire du 3e mandat :

1) Abdoulaye Wade l’avait caressé en 2012, puis face à la bronca menée entre autres par Macky Sall, il en avait fait le deuil.

2) Avec son second et ultime bail selon la Constitution, le même Macky Sall avait dit qu’il donnera sa position après les élections législatives et le choix de son premier ministre.

3) Depuis lors rien. Malgré les piqûres de rappel de l’opposition et de la société civile, le locataire de l’Avenue Senghor (présidence) cultive un flou artistique, soit disant que s’il parle, il risque au mieux de gripper l’appareil sénégalais, au pire, ses partisans vont se crêper le chignon, ce qui profitera bien aux opposants.

Soit, il a en partie raison car lorsque le chef de l’Etat dit qu’il s’en va, le pays devient une sorte de cour du roi Peto. Mais vu l’exemple guinéen où Alpha Condé a entretenu la même opacité jusqu’à charcuter la Constitution pour rester au palais de Sekoutoureya, les Sénégalais ont le droit de prendre le devant sur ces 3e candidatures sources de maux divers, et de saut dans l’inconnu. C’est dans cette mouvance que naquit ce 31 janvier l’Appel éponyme, qui n’est pas sans rappeler la même date, il y a 11 ans, où on vit une foule immense déferler sur Dakar contre les velléités du Gorgui.

Le cru de ce mouvement similaire de 2012 a un nom «Jam a Gen 3e mandat», lire «la paix vaut mieux qu’un 3e mandat». Tout est dit dans ce bout de phrase dans un Sénégal où malgré souvent des manifestations violentes, des mœurs politiques souvent dures entre adversaires, il y a un Rubicon que chacun refuse de franchir préservant ainsi ce havre démocratique, qui devient de plus en plus une espèce en voie de disparition face à l’épidémie de coup d’Etats qui touche la sous-région !

Macky Sall devrait donc parler une fois pour toutes (surtout ne pas dire et se dédire comme son mentor devenu après son adversaire Wade) pour situer définitivement ses concitoyens afin de faire tomber l’adrénaline, qu’on sent de plus en plus monter au fur et à mesure que le sablier politique défile.

D’aucuns estiment que «l’Appel du 31 janvier» tout comme les autres de la société civile et même l’opposition en particulier Ousmane Sonko du PASTEF, d’aucuns trouvent que les partisans anti-3e candidature de Sall, poussent le bouchon trop loin, car nulle part, Macky Sall n’a dit qu’il veut rester scotcher à son fauteuil.

On voudrait bien croire ces Saint Thomas mais la galaxie Mackyste (Benoo Book Yakaar et Cie) ne fait que sériner chaque jour que cette 3e levée n’est plus une hypothèse d’école, mais bien dans l’univers du possible. Or, quand ses thuriféraires parlent et Macky se tait, c’est eau au moulin de ceux qui croient à cette 3e candidature. Alors parlera ? Parlera pas ? Et quand ? Et que va-t-il dire ? Qu’il dise oui, il n’y a pas de suspense !

Qu’il dise non, pareil ! C’est un vrai-faux suspense des 2 côtés. Car à l’heure actuelle les 2 perspectives sont à 50% égales. En attendant Macky Sall était à Paris pour consolider des relations bilatérales bien ancrées et en parfaite harmonie, et requérir le soutien de la France à une place permanente de l’Afrique au G20.

La REDACTION

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