Macron et l’Afrique 1 an après : Jeunesse et sécurité, sa tasse de thé

Macron et l’Afrique 1 an après : Jeunesse et sécurité, sa tasse de thé

Un an, c’est peu pour apprécier de façon tranchée la politique macronienne en Afrique, lui qui s’est installé à l’Elysée, avec comme programme, ni de gauche ni de droite, mais  néanmoins en 365 jours, aura tracé, les nouveaux linéaments de la politique française sur le contient: Migrations, économie, mais surtout jeunesse et sécurité sont les points focaux sur lesquels s’est appesanti ce président difficilement classable.

On l’a vu ainsi être à la pointe des initiatives pour circonscrire la fournée des boat-people du 21e siècle, qui cingle les océans sur des rafiots de fortune afin de rejoindre un hypothétique occident édénique, … piégée par des passeurs ni foi ni loi. En matière économique, le Budget de l’aide au développement passera promesse de Macron, de 0,38% à 0,55% du PIB à l’horizon 2022, ce qui reviendra à une hausse de 6 milliards d’Euros.

Mais, s’il est des domaines où le chef d’Etat français a excellé dans cette première année de son quinquennat, c’est sans nul doute, les volets jeunesse et sécurité. Et comment parler de jeunesse sans ne pas évoquer le grand oral ouagalais de Macron du 28 novembre 2017, devant 800 étudiants turbulents qui trépignaient d’impatience d’en découdre avec le n° 1 de l’ex-métropole ? Des étudiants oublieux qu’ils avaient en face d’eux, un jeune, très cultivé, maîtrisant les techniques de la communication, qui réussit, miracle de l’art oratoire, à retourner l’agressivité estudiantine, en acceptation,  couronnée par des applaudissements. Il y eut le polémiqué discours sarkozyste de Dakar collant à l’Africain, une certaine anhistoricité, il ya désormais celui de Macron à Ouaga qui, a résumé ce que la France avait comme politique, ou plutôt, a annoncé la fin d’une politique africaine de la France.

Au fond, ce face-face Macron-étudiants Ouagalais aura permis de connaître ce que le jeune président français attendait de l’Afrique, en particulier de sa jeunesse : «qu’elle ose inventer l’avenir», selon les mots de Thomas Sankara, qu’elle puisse venir étudier en France, revenir en Afrique pour appliquer cette expertise, que surtout l’accent soit mis sur les jeunes filles, qui doivent mieux étudier, éviter les mariages forcés et précoces, et surtout, leur éviter la ribambelle de gosses, que des maris imposés leur font. Bref, une jeunesse 2.0 tournée vers une Afrique qui gagne, mais non plus recroquevillée sur des schémas obsolètes du néocolonialisme que beaucoup comme lui n’ont pas connu… En somme, une jeunesse qui doit couper le cordon ombilical qui lie la France à un pré non plus trop carré, mais souffrant toujours du complexe néocolonial. Le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) qu’il a mis en place devra l’y aider. L’autre pan de cette année jupitérienne sur l’Afrique est sans conteste la sécurité. De sa visite à la base de Gao, la première de Macron à l’étranger, à ses récents séjours à Ouaga, Abidjan, Dakar ou Accra, la sécurité aura été le maillon fort de sa politique.

Face à une recrudescence du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, il promet, de renforcer Barkhane, tout en crapahutant dur, pour que la force G5-Sahel soit opérationnelle. La France est d’ailleurs, l’avocat et le garant des bailleurs de Fonds de cette force G5, et le président Macron n’a eu de cesse, de presser à ce que tous les fuseaux soient aptes à contrer les djihadistes du Mali, Niger, Burkina, …

Sans être encore dans les ‘’Pataugas’’ du général-Hollande, Macron, qui a affiché son côté chef des armées dès sa prise de fonction, notamment lors du 14 juillet, devra, néanmoins affiner cette politique française, en l’expurgeant des miasmes de la nébuleuse Françafrique, tout en mettant en exergue des relations décomplexées.

La Rédaction

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