Mahamat Déby au Soudan : N’Djamena dit non au retour des « mercenaires tchadiens » de la Libye

Mahamat Déby au Soudan : N’Djamena dit non au retour des « mercenaires tchadiens » de la Libye

 Le Tchad n’entend plus assister passivement à un retour massif de ses fils partis combattre en Libye. Lors de sa visite au Soudan, le chef de la junte militaire tchadienne, Mahamat Idriss Déby Itno, a rejeté l’idée d’un retour au pays de « mercenaires » tchadiens qui combattent en Libye aux côtés des forces rivales du gouvernement intérimaire ou du maréchal Khalifa Haftar, a annoncé la présidence.

 « Recrutés, formés, encadrés, armés et financés par des puissances étrangères, les mercenaires tchadiens et soudanais présents en Libye ne doivent pas être autorisés à quitter la Libye à cause de la grave source de menace qu’ils constituent pour la stabilité et la sécurité aussi bien du Tchad que du Soudan », a déclaré dimanche le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Déby Itno, en visite officielle à Khartoum, selon un communiqué de la présidence tchadienne consulté lundi par l’AFP. A la tête du CMT composé de 14 autres généraux, le général Mahamat Déby, 37 ans, autoproclamé président de la République au lendemain de la mort de son père, a par ailleurs invité les gouvernements tchadien et soudanais « à examiner ensemble de façon urgente cette menace commune ».

A y voir de près, cette visite de Déby –fils à Khartoum s’inscrit en droite ligne de la politique de sécurité régionale. Réputé comme étant un pays en proie aux coups de boutoir des groupes armés rebelles, le Tchad, sous le magistère de celui que l’on surnomme « kaka » dans les rangs de la grande muette,  a donc décidé de prendre les devants. Il s’agit d’une menace permanente qu’il faut étouffer dans l’œuf. Du reste en proposant, il y a quelques jours, à ses voisins de la Libye, du Niger et du Soudan la mise sur pied d’une force mixte aux frontières, N’Djamena souhaite en finir avec les incursions armées de ses fils « partis faire leurs armes en terre libyenne » et qui viennent troubler la paix sur ses terres.

Tout le mal que l’on pourrait souhaiter à cette initiative en gestation, c’est qu’elle rencontre l’adhésion des premiers concernés à savoir les pays voisins du Tchad, pour plus de sécurité et de quiétude dans cette partie du continent où la paix est longtemps mise à rude épreuve.

La rédaction

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