Attendue telle une ultime chance à saisir, la deuxième journée s’est soldée par un 1 à 0 en faveur des Aiglons du Mali. Les Etalons juniors enregistrent ainsi leur deuxième défaites. L’aventure n’ira pas plus loin…
Stade régional de Maradi, 12 heures 30 TU, c’est sous un soleil atténué (38 degré) par un vent frais d’harmattan, que les deux équipes ont pris pied sur la pelouse. Dans ce match qui offrait une possibilité de rester en vie pour la dernière épreuve de samedi prochain, Malien et Burkinabè savaient que le sursis passait par une victoire. Passée la courte période d’observation, avec une sélection du Burkina visiblement motivée, la première mèche est allumée par l’attaque malienne. Un tir tendu de loin qui rase le montant droit de Mohamed Traoré. La réplique burkinabè interviendra à la 11e minute, sous l’impulsion d’Abdoul Fessal Tapsoba. Excentré sur le font doit de l’attaque, son accélération sur une balle emmenée par un joli contrôle, laisse son vis-à-vis sur place. Malheureusement, son centre prend à contre-pied Cheick Djibril Ouattara.
Très rapidement, la sélection malienne s’adapte au jeu. Sur les balles arrêtées, elle démontre surtout qu’elle est le fruit d’un travail élaboré. Côté burkinabè, on a surtout péché dans la couverture défensive. Visiblement, le coach Séraphin Dargani n’a tiré que peu de leçons de son échec précédant. Les mêmes tars réapparaissent assez vite. La défense est mal supplée par ses sentinelles, pendant que l’attaque qui ne manque pourtant pas d’allure, peine à offrir des solutions dans ses mouvements. La boussole détraquée, on a plusieurs fois vu des ballons en profondeur sans preneurs, et des seconds ballons librement laissés aux Maliens. Que dire d’un Yaël Cyril Tiendrébéogo ? Le capitaine des Etalons juniors a traversé la rencontre comme un figurant de film western démodé. Le nouveau sociétaire du Racing club de Berkane, Cheick Djibril Ouattara n’a pas fait mieux. Ligoté au cœur de la défense malienne, l’ancien buteur des Fonctionnaires de Bobo n’avait visiblement aucune poudre dans son barillet.
A la reprise du match entrecoupé par une pause qui a permis aux joueurs de se désaltérer, les supporters burkinabè avaient bonne espoir que leur onze national viendrait à bout de ces Aiglons maliens. Si l’entrée de Ibrahim Bancé semble avoir porté un petit plus dans le déroulé d’ensemble, elle ne change pas fondamentalement la frilosité du secteur défensif, mis à rude épreuve par le flottement coupable du milieu de terrain, qui a presqu’orienté ses ballons sur un coté (côté droit) pendant la première période. Même schéma en deuxième période, même si quelques ballons venus du côté gauche auraient pu permettre aux attaquants d’ouvrir le score.
De toute évidence, c’est un football stéréotypé que les Etalons ont offert au public du stade régional de Maradi. Au moins, avec la qualité des acteurs sur la pelouse, on se disait que l’étincelle pouvait se produire à tous moments. Elle ne viendra jamais devant cette formation du Mali bien organisée avec un bon repli qui ne laissait que très peu d’espace aux nôtres pour s’exprimer. Plusieurs fois fautive comme cette hésitation en première période d’Abdoul Karim Komi sur une longue balle, qui a profité au géant El Bilal Touré. Heureusement, sa tête mal appuyée a été captée sans difficulté par Mohamed Traoré. Mais à la 55e mn, l’infortuné portier burkinabè n’a rien pu faire, sur le bolide des 20 m de Mamadou Traoré.
A 1 but à 0, la situation devenait critique pour une équipe du Burkina qui n’a pas su exploiter ses occasions de but, sur une pelouse où la vocation défensive laisse plus de change par rapport aux options offensives. Les poulains du sélectionneur Dargani tenteront leur va-tout, sans parvenir à récoler au score. Avec deux défaites combinée avec la victoire du Sénégal contre le Ghana 2-0 en deuxième rencontre autant dire que les Etalons sont éliminés. Le samedi prochain, il s’agira de jouer pour l’honneur… si nous en avions encore.
Hamed JUNIOR
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