Au Mali les magistrats opposent une fin de non-recevoir à la décision gouvernementale fixant les heures légales de service.
Par un communiqué conjoint n°2024-0, le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA), s’insurgent contre la sortie de l’exécutif du 17 janvier 2024, qui invite les fonctionnaires à observer strictement les heures de travail et tout en criant haro sur l’absentéisme. Mais ce qui horripile, les hommes en toge c’est le relai qu’a fait le Garde des Sceaux de cet oukase à leur endroit.
Pour eux, il s’agit ni plus ni moins que d’une tentative de caporalisation de la magistrature, laquelle bien que faisant partie de la Fonction publique, n’est pas régie par le statut général de cette Fonction publique. Pour eux, l’organisation administrative et interne des juridictions, relève des prérogatives des chefs et des parquets sous le sceau du Conseil supérieur de la Magistrature. Pour eux, il arrive que des audiences s’étendent jusqu’à des heures tardives de la nuit, alors qu’il n’y a rien en contrepartie. D’où, l’appel à une séparation des pouvoirs dans ce Mali-Koura.
Au Burkina, ce sont plutôt les avocats du Barreau qui observent un arrêt de travail demain 15 février pour une autre raison : les hommes en robe noire du Burkina Faso exigent la libération d’un des leurs, en l’occurrence Me Guy Hervé Kam, interpellé dans la nuit du 24 au 25 janvier 2024 et qui reste jusqu’à présent détenu. Pour les avocats, il faut libérer ce confrère sans délai, d’où ce débrayage d’une journée comme coup de semonce.
La rédaction
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