C’est la bonne nouvelle venue de Bamako. Les services de renseignements maliens ont déclaré avoir arrêté la semaine dernière, des djihadistes qui préparaient des attentats à Bamako, Ouagadougou et Abidjan.
Selon le communiqué rendu public le mercredi 12 décembre dernier par les Services de renseignement malien (DGSE), les quatre membres de la «cellule terroriste» démantelée jeudi 6 décembre 2018 à Koutiala, dans le sud du pays près de la frontière burkinabè, «ont participé au double attentat du 2 mars à Ouagadougou» et à l’enlèvement d’une religieuse colombienne en février 2017. Ils ont été «appréhendés alors qu’ils s’apprêtaient à perpétrer des attentats dans certains points sensibles d’Abidjan, Bamako et Ouagadougou lors des fêtes de fin d’année», ont indiqué les services maliens.
Le communiqué identifie Adama Konaté, 31 ans et originaire de Yira Dioubasso au Burkina Faso comme le « chef de la cellule ». Selon les enquêteurs maliens, il «assurait la succession de son mentor Abdallah Sawadogo tué par les forces burkinabè le 22 mai» à Ouagadougou et «était devenu le point focal des groupes terroristes dans la jonction des trois frontières (Mali, Burkina et Côte d’Ivoire) et avait entamé une opération de recrutement».
La DGSE malienne souligne par ailleurs s’appuyer sur une collaboration étroite avec les services d’autres pays sans les citer via le «partage de renseignements». Une information confirmée à l’AFP par une source sécuritaire ivoirienne, qui assure que cette «excellente collaboration» a permis d’«effectuer des reconnaissances sur deux sites à Abidjan».
Ces arrestations interviennent quelques jours après l’annonce de la «neutralisation» d’Amadou Koufa, au cours de la nuit du 22 au 23 novembre dernier. La mort du chef djihadiste a cependant été niée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
En rappel, le 2 mars 2017, Ouagadougou a été frappée par des attaques visant l’ambassade de France et l’état-major général des armées. Cet attentat, le troisième dans la capitale burkinabè, a fait huit (8) morts et 85 blessés. La Côte d’Ivoire avait quant à elle été frappée en mars 2016 par un attentat dans la station balnéaire de Grand Bassam qui a causé 19 morts. L’enquête avait débouché sur des arrestations en Côte d’ivoire, mais aussi au Burkina et au Sénégal.
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