Hier jeudi 5 septembre 2019, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a déploré dans un communiqué la mort de trois de ses hommes mercredi dans une attaque terroriste à Kidal, ville du nord du mali qu’elle administre depuis plusieurs années. Il s’agit de Ahby Ag Ahmayad représentant de la CMA au sein de l’équipe mobile d’observation et de vérification (EMOV), Mossa Ag Acherif et Ahlayfa Ag Bamboni, précise la CMA dans le communiqué consulté par Anadolu.Condamnant cet «acte terroriste lâche et barbare», la plateforme regroupant les groupes rebelles du nord du Mali, précise qu’elle mettra tout en œuvre pour poursuivre et arrêter les auteurs de cet acte.
Elle rappelle, en outre, que «depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, elle subit de manière régulière et continue dans une indifférence inquiétante les assassinats ciblés de ses membres et ce dans une absence inexplicable de soutien de toutes les parties engagées dans le processus pour le retour de la paix».
Elle «regrette» par ailleurs «l’absence d’actions coordonnées des parties à la hauteur des enjeux sécuritaires du moment» et l’absence d’accompagnement des mesures qu’elle tente de mettre en place pour la protection des personnes et des biens.
Relayant cette information le quotidien malien «L’indépendant» précise que les faits se sont déroulés à Etambar, l’un des quatre plus grands quartiers administratifs de Kidal.
Des individus armés non identifiés à bord d’un véhicule ont tiré sur des officiers de la CMA, précise la même source faisant état d’un mode opératoire atypique.
Le média rapporte à ce propos que « les assaillants étaient dans une voiture et n’ont pas hésité à commettre leur forfait malgré la présence de nombreuses personnes ». Il s’agit de la deuxième tentative d’assassinat visant Ahbi Ag Ahmayad, rappelle encore le quotidien malien précisant que cet officier du MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) et membre de l’ex-cellule anti-terroriste mise en place par ce mouvement avec l’aide de Serval avait été visé en 2014 devant la banque de Kidal.
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