Mali : le dialogue inter-Maliens amorce sa dernière ligne droite

Mali : le dialogue inter-Maliens amorce sa dernière ligne droite

Hier lundi 6 mai 2024, le chef de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a lancé à Bamako la phase nationale de concertations censées produire sans intervention étrangère des solutions pour sortir le pays de la crise dans laquelle, il est plongé depuis des années. Ce «dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale», précédé par une phase de consultations locales, doit s’achever le 10 mai. Il est boycotté par une grande partie de ce qui reste de l’opposition, qui accuse le gouvernement d’utiliser ces concertations pour légitimer leur maintien au pouvoir.

Le colonel Goïta a néanmoins assuré que le «dialogue» avait été «entièrement inclusif», conformément à sa volonté de voir tous les Maliens «y participer et s’exprimer librement». Le chef de l’Etat, qui a fait du rétablissement de la souveraineté nationale son mantra, a promu ces consultations comme une recherche purement malienne de solutions. «Nous avons décidé que les Maliens se retrouvent entre eux sans intermédiaire pour dessiner une nouvelle architecture de la paix», a-t-il dit lors d’une cérémonie retransmise par la télévision nationale, sans aucune indication précise sur les voies d’une sortie de crise.

Les autorités présentent le dialogue comme se substituant à l’Accord de paix d’Alger signé en 2015 avec les séparatistes du Nord. L’accord était considéré par les partenaires internationaux comme un facteur primordial de stabilisation, mais était perçu par une partie de l’opinion comme une tentative de partition imposée par l’étranger. Les indépendantistes ont repris les armes contre l’Etat central en 2023 et la junte a dénoncé l’Accord. «Les solutions préconisées par la Communauté internationale ont plutôt contribué à élargir les zones de tension pour toucher une grande partie du territoire», a dit le colonel Goïta.

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