Mali : Tabital Pulaaku promet une journée de colère pour dénoncer les «massacre des peulhs»

Mali : Tabital Pulaaku promet une journée de colère pour dénoncer les «massacre des peulhs»

Après le Burkina Faso, les peulhs du Mali se préparent à une grande mobilisation pour dénoncer la recrudescence des violences contre les civils membres de cette communauté au centre du Mali. Selon nos confrères du Nord sud Journal, l’association Tabital Pulaaku, défenseur de l’identité peuhle promet des journées sans lait ni viande de bœuf.  Meetings, marche pacifique, grèves de trois jours sans viande ni lait, voici comment l’association de défense de la culture Peuhle, Tabital Pulaaku, compte manifester son mécontentement contre «les tueries» des siens au Centre du pays, dans la région de Mopti.

C’est le 26 janvier prochain que Tabital Pulaaku prévoit la tenue de son meeting à Bamako. En plus de cela, «des marches pacifiques, trois jours de grève seront observés à partir de samedi, sans viande ni lait dans tous les centres urbains du Mali», peut-on lire sur un document reçu par la rédaction.

Selon le responsable de la communication de Tabita Pulaaku, Tiocary Ibrahima, joint au téléphone, «ce meeting n’est pas seulement pour les Peulhs, c’est pour tous les maliens épris de justice et de paix. Nous avons invité toutes les communautés à y prendre part. Nous voulons la paix et nous n’exclurons personne», déclare-t-il.

L’association a prévu également d’appeler ses sympathisants bouchers et vendeurs de viande à une grève générale pour amplifier leur mouvement de contestation. Mais pour le moment, des bons offices sont en cours pour pousser Tabital Pulaaku «à renoncer à la grève des bouchers», nous confie la même source. Pour lui, il y a une forte chance de surseoir à la suspension de travail des vendeurs de viande.

Ces mouvements populaires, selon un autre responsable de l’association, visent à dénoncer «les meurtres, assassinats des innocents par des milices tolérées et ou soutenues par le Gouvernement. La destruction des villages et des greniers, l’interdiction d’accès aux marchés, aux points d’eaux et aux pâturages, l’impossibilité de circuler pour accéder aux services sociaux de base, les arrestations arbitraires, tortures et détentions de centaines de Peulh dans des conditions atroces», ajoute-il. Au début de ce mois de janvier, près de quatre-vingt-dix (90) civils peulhs ont été tués par des groupes milices armés au Mali et au Burkina Faso voisin. Des manifestations ont déjà eu lieu au Burkina Faso pour dénoncer ce «carnage».  

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