Dans un nouveau rapport sur la situation sécuritaire au Mali, les Nations unies ont accusé la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) d’être «en complicité avec les groupes terroristes» non seulement dans le Nord du Mali, mais aussi au Centre. Le document de 43 pages accuse également la Plateforme, principalement le Gatia et le MAA, d’être «impliqués» dans le trafic de drogue. Pour sa part, le Gatia rejette en bloc ces accusations, tandis que la CMA convoque «une commission pour analyser le rapport» avant toute réaction.
Ce nouveau rapport a été transmis au Conseil de sécurité de l’ONU le 28 février dernier. Dès l’introduction, les experts regrettent «le rejet par la CMA de toute initiative de synergie entre les groupes signataires de l’accord pour combattre les terroristes dans Nord du Mali». Ils accusent la CMA d’«imposer sa propre stratégie de coexistence avec les groupes armés terroristes» qui l’ont «aidée» même à «imposer» sa présence à Talataye dans la région de Gao.
En plus du Nord, la CMA est «un partenaire sûr» du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans dans le Centre du Mali, charge le rapport, qui soutient également que la base de la CMA à Foïta dans la région de Tombouctou «aide directement le groupe de Iyad Ag Ghali dans la formation et le recrutement». Les experts affirment que cette base a «apporté un soutien aux terroristes» pour attaquer les bases de l’armée malienne à Nampala, à Dioura et à Soumpi ainsi qu’à d’autres attaques contre les forces internationales et maliennes.
Au-delà du soutien aux groupes terroristes, le rapport reproche aussi à la CMA d’être «impliquée» dans le trafic de drogue dans Nord du Mali. Et sur ce point, la CMA «travaille en étroite collaboration» avec la Plateforme. Le document affirme que le rapprochement entre la CMA, le MAA-Plateforme et le GATIA-CMA «sert à la coordination du mouvement des drogues» entre les régions de Gao et de Kidal.
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