Mandat d’arrêt international contre Khaled Nezzar En Algérie : Jusqu’où ira le général Salah pour sauver sa tête ?

Mandat d’arrêt international contre Khaled Nezzar En Algérie : Jusqu’où ira le général Salah pour sauver sa tête ?

Il  ne fait pas bon de ne pas être en odeur de sainteté ces derniers temps avec le tout-puissant chef d’état-major de l’armée algérienne. A la moindre contradiction, critique, le couperet de la Justice peut vous rendre visite et vous chercher noise.

L’ancien chef d’état-major et ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar l’a appris à ses dépens. A moins qu’il ne s’attendait déjà à ce qui va lui arriver lorsqu’il a formulé des critiques sur le général Gaïd Salah. Un mandat d’arrêt  international a en effet été décoché contre lui. Muni d’une tête chercheuse, cette injonction d’amener doit aller fouiller les tréfonds de l’Espagne pour trouver Khaled Nezzar qui s’y trouve actuellement. Et ce n’est pas tout, la justice helvétique est à ses trousses.

Une chance pour lui. Saïd Bouteflika, le frère de l’ancien président, Mohamed Médiène et Athmane Tartag les anciens responsables des services de renseignement, n’ont pas eu une cette chance.

Comme d’ailleurs tous les proches d’Abdelaziz Bouteflika, hommes d’affaires, politiciens, anciens ministres, qui ont été embastillés purement et simplement. Surréaliste tout de même cette situation algérienne où les «vendredisards» qui réclament la tête du général Gaïd Salah, constatent que c’est ce dernier, qui procède à une sorte de nettoyage des écuries de son ancien mentor : arrestations et limogeage tel celui du ministre de la justice se suivent. Mais celui qui doit tout à Boutef, surtout son actuel poste est toujours là bien scotché à son fauteuil. Or, la sienne est aussi sur le billot populaire.

En attendant, le général Gaïd Salah, véritable homme fort de la nouvelle Algérie sans Bouteflika, ne fait pas dans la dentelle pour atteindre ses objectifs, qui sont pour le moment cachés sous le boisseau du mystère.

Ses prises de position, ses sorties ne font que sans cesse interroger sur les desseins qu’il nourrit. Défenseur en sourdine du camp Bouteflika ? Difficile de le dire puisqu’il fait embastiller à tour de bras les caciques de ce camp. Avocat de la rue ? Bien vrai qu’il a été pour beaucoup dans la démission du président Bouteflika, mais on n’oubliera ses menaces à peines voilées aux premières heures de la contestation contre le régime de ce dernier. Sentant que le vent a tourné, il a vite fait de retourner son treillis pour pousser le président grabataire hors du fauteuil. Lorgne-t-il ledit siège ? Il s’en défend. Même s’il se dégage un parfum de sincérité chez ce général 3 étoiles, le fait est là que les Algériens veulent un dégagisme total et il est un pur produit de la galaxie Boutef.

Faire le ménage, mener une sorte d’opération Mains propres, afin d’échapper à la bourrasque de cette révolution joyeuse algérienne et préserver les privilèges, tel est l’objectif affiché de Salah. Le pourra-t-il ? Le temps et les Algériens le laisseront-ils faire jusqu’au bout ? D’ailleurs, jusqu’où ira-t-il ?

Mais au vu de son attitude, notamment face aux propositions du groupe des médiateurs mis en place pour trouver des solutions au vide constitutionnel et à la crise algérienne, les interrogations ne prennent pas le chemin des réponses aisées. En tous les cas, que ses contradicteurs se le tiennent pour dit. La tête de loup, ce balai bien solide du général Gaïd Salah racle, racle et ne fait pas de quartier ! Car Salah le sait, il joue son avenir sinon sa vie, car beaucoup de généraux sont soit à la retraite, soit au cimetière. Salah ne veut ni l’un, ni l’autre !

Ahmed BAMBARA

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