Nettoyer les rues et artères des quartiers de Joburg et d’autres agglomérations notamment dans les régions de Gauteng et du Kwazulu-Natal, c’est à cette tâche de salubrité publique que se sont livrés des Sud-Africains après la furie meurtrière qui a secoué la Nation arc-en-ciel ces derniers jours, suite à l’incarcération de Jacob Zuma, l’ex-président. A moins que ce ne soit des reflux socio-politiques, déjà traversé par une crise économique aiguë, la Covid-19 est venue compliquer le quotidien des Sud-Africains.
L’année dernière, ce furent les étrangers qui payèrent rubis sur l’ongle, la détérioration des conditions de vie des populations, et voici que l’emprisonnement du Zoulou Boy mit le feu aux poudres.
En décidant en cette journée d’hommage au thaumaturge sud-africain, de rendre de nouveau les rues nickel, les compatriotes de Madiba épousent son esprit, lui l’artisan de la paix et du pardon.
67 minutes pour se rendre utile, en pensant environnement et climat, mais pour le cas d’espèce, en se disant que cela n’aurait jamais dû arriver. Nelson Mandela aurait désapprouvé ce comportement, lui qui a accepté dîner avec ses ex-géoliers, et qui a œuvré au rapprochement entre Blancs et Noirs. Par contre ce nettoyage et surtout on l’espère, le retour à un vrai calme aurait fait acquiescé le père de la Nation arc-en-ciel.
C’est du reste, l’occasion de dire encore une fois que si l’apartheid a été aboli, ses scories tardent à être brûlés. Et même que si entre Noirs et Blancs, la défiance au sujet du foncier demeure sensible, entre Noirs eux-mêmes, il y a problème. Car dans cette communauté 2 mondes coexistent de hypernantis, vivant au milieu d’une orgie de moyens, à côté de pauvres hères qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts.
C’est cette Afrique du Sud, qui a exprimé son ras-le-bol ces dernières semaines, avec sans doute le prétexte Zuma. Et le président Ramaphosa, vieux briscard du landerneau politique, doit saisir ce message, lui qui aura fait fortune dans le business, favorisé par Mandela et l’ANC, et réussi en politique lui, n’a pas droit à se tromper.
La REDACTION
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