Alors que l’on approche du samedi 27 novembre 2021, date de la manifestation populaire lancée par plusieurs organisations et mouvements de la société civile réunis au sein de la coalition du 27 novembre pour exiger la «démission du président Kaboré», le Burkina Faso retient son souffle. A la veille de cette journée que d’aucuns redoutent, nombreux sont ceux qui restent indécis quant à la conduite à tenir vis-à-vis de cet appel à manifester. Si plusieurs organisations ont marqué leur accord pour participer à cette journée de manifestation, d’autres par contre, ont exprimé leurs réserves et s’en démarquent. C’est donc dans une ambiance de divergences et de contradictions que se tiendra cette manifestation qui n’a pas laissé l’exécutif de marbre. A en juger, les dernières décisions prises (lettre du maire de la commune de Ouagadougou aux forces de l’ordre et fermeture des établissements…), le gouvernement montre qu’il prend au sérieux cet appel.
Sept ans après l’insurrection populaire d’octobre 2014, et dans un pays plus que jamais pris en étau par l’hydre terroriste, on se demande ce qu’il adviendra de cette journée. Le Burkina Faso va-t-il connaître un nouveau soulèvement populaire ? Que nous réserve cette journée du samedi 27 novembre 2021 ? Connaîtra-t-on -un orage violent ou s’agira-t-il d’une fine pluie ? Difficile de prédire les choses. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Burkinabè dans leur immense majorité, sont ras-le-bolisés par les tueries de masse et l’insécurité prégnante, les difficultés qu’ont manifestement les autorités à résorber ce problème vital. Mais est-ce le moment de demander le départ de Roch Kaboré, chef suprême des armées dont le patriotisme ne fait l’objet d’aucun doute ? Assurément non !
Reste que le pouvoir en place a intérêt à faire les réglages nécessaires pour une amélioration de la situation, quitte à mécontenter des amis ou camarades. Aujourd’hui, la situation commande des actions fortes et urgentes. Et le temps n’est plus l’allié du pouvoir Kaboré.
COMMENTAIRES