Marche plate-forme société civile au Niger: Barkhane-vie chère en procès

Marche plate-forme société civile au Niger: Barkhane-vie chère en procès

Le déluge n’est pas tombé sur Niamey, mais la journée en contenait les germes. Hier dimanche 18 septembre 2022, ils étaient plusieurs  centaines de personnes à manifester pacifiquement dans les rues de la capitale nigérienne Niamey, pour protester notamment contre la force anti-djihadiste française Barkhane, tout en encensant la Russie. C’est aux cris de «Barkhane dehors», «À bas la France», «Vive Poutine et la Russie», que  les manifestants ont sillonné quelques rues de la capitale avant de tenir un meeting devant le siège de l’Assemblée nationale. Drapeaux russes à la main pour certains et pancartes hostiles à la France et sa Force Barkhane pour d’autres, les manifestants ont donné de la voix contre ce qu’ils qualifient d’occupation militaire.

C’était la première fois, après plusieurs interdictions que les autorités nigériennes autorisaient une telle manifestation. Mais pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour les organisateurs qui peuvent se frotter les mains. Mais en clair, contrairement à la représentation nationale qui a entériné le déploiement des forces étrangères, les Nigériens semblent avoir des difficultés à avaler la pilule de la réarticulation des soldats de Barkhane. L’expérience malienne a certainement laissé des mauvais souvenirs. Les 3 000 militaires français qui viennent de poser leur paquetage à Niamey ont du pain sur la planche. A travers cette manifestation inédite, les populations nigériennes envoient un message à la Force Barkhane afin qu’elle change de fusil d’épaule. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on couramment, il leur faudra donc se montrer plus alerte et déterminés que chez le voisin malien pour arracher l’estime des populations éprouvées par plusieurs années de souffrances.

Mais au fond, les problèmes du Sahel sont connus. Au terrorisme qui endeuille au quotidien les populations désemparées, est venue se greffer la vie chère. Le gouvernement du premier ministre Ouhoumoudou Mahamoudou, devra donc trouver des réponses idoines à ces questions pour sauver ce qui peut encore l’être afin d’éviter de pourrir un mandat qui n’en a vraiment pas besoin.

 La rédaction

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