La mairie de l’arrondissement n°9 de Ouagadougou a célébré un mariage collectif, ce samedi 23 mars 2018, à Ouagadougou, sous le parrainage de Zakaria Sawadogo. L’initiative, première du genre dans l’arrondissement, a permis au maire Albert Bamogo de régulariser la situation de 102 couples provenant des différents quartiers de l’arrondissement.
L’ambiance était festive à l’arrondissement n°9 de Ouagadougou, ce samedi 23 mars 2018. Et pour cause, le maire Albert Bamogo a permis à des couples de légaliser leur union. Des explications d’Albert Bamogo, tout est parti d’une note du Ministère de la femme, reçue l’an passé et qui l’invitait à organiser des mariages collectifs, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. «C’est dans cet ordre d’idée que nous avons initié cette activité», a déclaré le maire de l’arrondissement n°9. En effet, ce samedi donc, ils étaient 102 couples à régulariser leur situation. Un effectif très élevé qui peut s’expliquer par le fait que la mairie étant jeune, c’est la première fois que le conseil municipal, depuis son installation, initie une pareille activité. «J’étais obligé d’arrêter les inscriptions, sinon on allait se retrouver avec un nombre ingérable de couples», a précisé Albert Bamogo. Pour lui, c’est la preuve que les populations connaissent le bien-fondé du mariage civil, mais les moyens leur font souvent défaut. Pour donc cette activité, la mairie a allégé les procédures, surtout le coût, car avec 3 800 F CFA, les couples ont obtenu leur livret de mariage.
Ce premier mariage collectif de l’arrondissement n°9 a été parrainé par l’ancien maire de l’arrondissement n°4, Zakaria Sawadogo, qui s’est fait représenter par Dramane Compaoré. «Quand on voit des individus qui vivent dans une union libre, du point de vue de la loi et qui arrivent à régulariser leur situation, c’est une bonne chose», a-t- indiqué. Par conséquent, il a invité les jeunes à ne pas avoir de tels comportements. A l’endroit de ses filleuls, Dramane Compaoré a rappelé que dans la vie, il y a l’homme et la femme qui sont appelés à s’entre-aider pour traverser des difficultés. «Pour un foyer où il fait bon vivre, il faut la compréhension et le dialogue», a-t-il souligné.
La ministre de la femme, Marie Laurence Ilboudo, elle aussi empêchée, s’est fait représenter à la cérémonie. Son représentant a félicité les couples d’avoir franchi le pas, car le mariage civil protège la famille, protège les enfants. Il a rappelé aux nouveaux mariés qu’être ensemble, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, mais c’est regarder ensemble, dans la même direction, d’avoir un projet commun et de travailler à pouvoir atteindre cet objectif, toute chose qui passe par la compréhension, le dialogue, l’entente et le pardon. Enfin, il a annoncé que dès la semaine suivante, tous les couples recevront du ministre de la femme, un cadeau composé de vivres.
Les nouveaux mariés étaient tous contents d’être en règle avec la loi. L’un d’eux, Lazare Sawadogo, s’est dit très fier d’avoir légalement épousé ses 4 femmes «J’ai 49 gosses et c’est pour les protéger que j’ai décidé d’épouser légalement mes femmes, car il possède désormais un papier administratif». A propos du temps mis pour passer devant le maire, Lazare Sawadogo a répondu que chaque chose vient à son temps.
Aline Ariane BAMOUNI
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