Martin fayulu ‘’élu’’ de la CENCO, des Américains… : Ça va péter mal en RD Congo !

Martin fayulu ‘’élu’’ de la CENCO, des Américains… : Ça va péter mal en RD Congo !

C’était donc ça la botte secrète de la CENCO !! Le travail de bénédictin effectué par ses 40 000 observateurs, qui, au final aura dessiné la silhouette du vainqueur des urnes des élections du 30 décembre 2018. Proclamer «la vérité des urnes, dire qui les Congolais ont élu», voilà le sermon martelé sous forme de quasi-injonction à laquelle a invité le SG de la CENCO, l’abbé Donatien Nsholo à l’égard de «l’institut d’appui à la démocratie», autrement dit la CENI.

Une voix qui est devenue au fil des semaines la mauvaise conscience du pouvoir congolais. Face aux différents subterfuges de Kabila et Cie, allant de l’incendie bizarre des magasins de la CENI, à l’arrêt brutal de la campagne électorale, au double report, celui des élections au 30 décembre 2018 et celui des résultats au 13 janvier 2019 et aux tracasseries contre Martin Fayulu, le candidat de Lamuka, il se susurrait que l’Eglise, qui a été au cœur de ce processus électoral, via l’Accord de la Saint-Sylvestre et de ses multiples lettres pastorales, il se susurrait donc que l’Eglise préparait un plan B, au cas où le pouvoir tenterait un fric-frac électoral.

Ce plan des prélats, le voici : observer et compiler en temps réel, les voix et se faire une idée des suffrages de chaque candidat et mettre la CENI devant sa responsabilité historique. En compilant et consolidant les résultats parallèlement, la CENCO s’est transformée en une CENI bis, capable de dire la vérité des bureaux de vote.

Prudentissime pourtant, l’Eglise n’a pas dévoilé de nom, mais a-t-on besoin d’être un disciple de prophète Simon Kibamgu pour deviner, que le portrait-robot du vainqueur de la CENCO, ne peut être que Martin Fayulu ? Et voilà le pouvoir ecclésial, en principe intemporel; qui s’invite dans celui temporel, comme il y a près de 30 ans avec la mémorable conférence nationale souveraine dirigée par un certain Monseigneur Monsingwo !

Pendant ce temps, la CENI prend du temps pour proclamer peut-être de fausses données, à moins que face au Waterloo du candidat du pouvoir qui se dessine, Corneille Nanga et les siens ne veuillent fabriquer leurs chiffres en laboratoire.

Mieux, les Américains par une voix anonyme mais autorisée, se sont fendus également d’une déclaration affirmant clairement que c’est Martin Fayulu qui serait le gagnant de la présidentielle.

Corrélativement à cette sortie, qui confine à une ingérence pour aider un peuple épris de démocratie, mais otage d’un clan, l’oncle Sam a prépositionné 80 Boys au Gabon, dans l’optique de protéger ses citoyens et ses biens sur le sol congolais, un nombre qui pourrait s’ajouter si jamais… Ce n’est pas un bon signe pour les jours d’après résultats.

Que va faire la CENI ? Quelle posture adoptera son président Corneille Nanga qui s’est discrédité aux yeux de ses compatriotes, mais avait-il le choix que de faire ces pirouettes ?

Si jamais cette CENI ‘’pantinisée’’ proclamait ‘’ses’’ résultats notamment ceux de la présidentielle avec une identité du vainqueur différente de celle de la CENCO, que se passerait-il en RDC, désormais en apnée ? A 4 jours du scrutin, cette CENI n’était qu’à 20% des décomptes de voix et c’est évident qu’elle se hâte lentement, aidée en cela par la difficile centralisation des résultats due à l’immensité du territoire, mais tout de même !

Surtout que prépare Joseph Kabila, si son poulain Emmanuel Ramazani Shadary devait mordre la poussière ? Ce sera un constat d’échec qui serait un prélude à une guerre civile. Car ce sera la certitude que ce que le pouvoir a déployé comme ruse et force n’aura servi à rien. Ou par extraordinaire gagné par la sagesse, le jeune Machiavel du palais de la nation ne préfère l’exil doré, lui et les siens ?

Car en RDC, pays où la transparence électorale n’a jamais été la tasse de thé de Kabila depuis 2006, une telle réalité, signifierait la fin d’un système fait de passe droits, de prébendes de contrôles de toute la richesse du pays. Un scénario cauchemar qui pourrait contraindre Kabila à mettre en branle  celui où il excelle  le plus : la force. Ses garde-chiourmes, sécurocrates et autres milices, doivent déjà être sur le sentier de guerre, prêts à mâter et à confisquer encore une telle victoire qui leur échapperait. «La gâchette de l’Afrique», a déjà la culasse de sécurité levée et ça va péter fort en RD-Congo!

Les 7 jours de report pour proclamer les résultats de la CENI, c’est-à-dire d’ici au 13 janvier, seront les plus longs, une éternité pour la RDC dont la dangerosité n’a d’égale que la soif inextinguible des Congolais pour une vraie alternance, mais aussi la ténacité criminogène d’un pouvoir qui se battra pour préserver ses privilèges.

L’Eglise encore une fois, aura de tout ce qui précède, joué sa partition depuis le 19 décembre 2016, reste au peuple congolais, face à ces élections de tous les espoirs, mais aussi de tous les dangers, à faire face à son destin, à jouer le sien.

Si jamais Martin Fayulu a gagné et par peur des balles, des répressions et de la situation orwelienne qui s’abattront sur eux, les Congolais se recroquevillent et lâchent, ils mériteront ce qui leur arrivera. La communauté internationale, est déjà lézardée également sur ces élections en RDC telle les positions des USA et de la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU, qui sont aux antipodes, une communauté qui devra cependant taire ses appétences pour l’or, le diamant, le cobalt, … pour l’ex-Congo belge et privilégier, ce qui tient viscéralement à cœur ses populations : enfin une vraie mobilité politique, une alternance, même imparfaite pour briser la malédiction du «cycle du serpent». Dixit Thierry Michel, le cinéaste belge.

Sam Chris

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