Massacre de civils au Cameroun : L’ONU et la France  exigent lumière et châtiments

Massacre de civils au Cameroun : L’ONU et la France  exigent lumière et châtiments

D’abord cette vidéo devenue virale de 4 jeunes agenouillés, avec un fusil que tient un militaire pointé sur eux, que filme un autre soldat avec son Smartphone. Puis leurs corps étalés au sol dans ce quartier de Ngarbuh dans cette région Nord- Ouest anglophone du Cameroun.

Puis cette macabre et indécente polémique, sur la comptabilité macabre : 23 tués, dont 15 enfants et 2 femmes enceintes, selon des témoins et les droits-de-l’hommistes, 5 selon le gouvernement camerounais.

Quand bien même, c’aurait été une seule victime que ce serait un acte gravissime. Surtout qu’on sait que depuis les accès irrédentistes des Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun ces derniers mois, les violations des droits de l’homme, les violences commises par les soldats sont légions.

En effet, malgré le dialogue national assez réussi initié par le président Paul Biya en personne, en dépit de la libération de centaines de prisonniers dont Maurice Kamto, le leader du MRC, lesquels actes ont contribué un tant soit peu à la décrispation, les zones anglophones restent des brûlots pour Yaoundé.

En tout cas, ces derniers massacres survenus le 14 février, passent mal aux yeux de l’ONU et de la France, qui dénoncent d’abord ces tueries, et enjoignent les autorités camerounaises de mener une «enquête indépendante, impartiale et complète» en lieu et place de cette commission d’enquête nationale trompe-l’œil, bonne juste à se donner bonne conscience et à calmer la Communauté internationale.

Selon l’ONU et la France, il y a eu crimes, donc de facto, il doit y avoir justice et châtiments. Les autorités camerounaises sont-elles disposées à accéder à cet oukase onusien et français ? Peu probable, quand on sait qu’elles contestent déjà, par la voix du porte-parole de l’armée, la version internationale.

Cependant au-delà de ce ping-pong et de ces massacres, c’est la problématique des velléités séparatistes qui animent Buéa et Bamenda, les capitales de ces mouvements indépendantistes qu’il faudra résoudre.

Le pouvoir central ne peut pas fermer les yeux sur cette nébuleuse «Ambazonie». Toucher la cause et l’effet cessera, voilà, ce à quoi doit s’attaquer le pouvoir. Et la solution elle, est politique, économique et culturelle.

Déjà, le dialogue national est un bon début, il faudra le poursuivre, et c’est à l’aune d’une solution consensuelle que cesseront ces violences.

La REDACTION

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