Journée du Tirailleurs sénégalais, reconnaissance de ces derniers comme «morts pour la France», fouilles archéologiques au cimetière du camp de Thiaroye et alentours pour retrouver les restes mortels de ces suppliciés du 1er décembre 1944, dont le seul tort est d’avoir réclamé leurs soldes. D’ailleurs, combien sont-ils ces Tirailleurs sénégalais occis par les balles de leurs frères d’armes français ? Nul ne le sait, même si officiellement, c’est le chiffre de 35 qui est brandi. Alors que certains évoquent le nombre de 400 tués.
En tout cas, c’est une page noire des relations France-Sénégal, et France-Afrique. Un des fils de ces Tirailleurs sénégalais, du haut de ses 86 ans, Mbap Senghor a décidé de pousser aussi loin ce dossier afin de connaître la vérité, voire obtenir réparation. Il a déposé ce 24 juin 2025 une plainte contre X et contre l’Etat français pour «recel de cadavres».
Concrètement, il este devant la justice pour connaître le lieu de sépulture de son géniteur Mbap senghor. La loi française le lui permet, puisqu’elle punit toute personne qui fait obstruction à la découverte d’un cadavre. Cette plainte pourra-t-elle prospérer ? D’autres fils ou ayant-droits de ces Tirailleurs sénégalais, appellation générique englobant les Ivoiriens, Voltaïques, Maliens… d’autres parents de ces tirailleurs vont-ils en faire de même ? Quelle suite, la justice va-t-elle donner au dossier Tirailleurs sénégalais, politisé s’il en est ?
Aujourd’hui au Faso
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