MATD : Débrayage de 72 heures des administrateurs civils

MATD : Débrayage de 72 heures des administrateurs civils

Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et des adjoints administratifs du Burkina (SNACSAAB) a entamé une grève de 72 heures, le 31 janvier 2018, devant le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. Ils protestent contre la lenteur dans la prise en compte de leurs préoccupations.

Après un sit-in de 48 heures, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et des adjoints administratifs du Burkina (SNACSAAB) a entamé ce mercredi 31 janvier 2018, une grève de 72 heures devant les locaux du Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. A travers cette grève, ces agents entendent protester contre la lenteur dans la prise en compte de leurs préoccupations et dénoncer par la même occasion, les cas d’intimidation et les tentatives de déstabilisation de leur syndicat. Selon les explications du secrétaire général national du Syndicat national des administrateurs civils, Adama Bitiga, c’est depuis le 26 avril 2017, que leur plateforme revendicative a été déposée. Il soutient que le ministre en charge de l’administration territoriale a même reçu cette plateforme. Les deux parties se sont rencontrées à maintes reprises, mais Adama Bitiga affirme que ces rencontres ont toujours accouché d’une souris. «Nous avions dit clairement notre mécontentement au ministre avant le mois de juillet et nous sommes allez en mouvement les 26 et 27 octobre derniers, pour protester contre cette lenteur», a-t-il dit. Et après ce mouvement, le syndicat a été reçu par le Premier ministre qui  a mis en place un comité pour faire des propositions au syndicat. Mais pour le syndicat, force est de constater que depuis la mise en place de ce comité jusqu’à aujourd’hui aucune proposition n’a été faite. En plus de cela, ces grévistes disent constater également des remises en cause des promesses qui ont été faites et même des actes qui ont été pris. C’est ce qui a conduit le syndicat à appeler ses militants à manifester dans tout le pays. «Après avoir fini notre sit-in de deux jours nous avions voulu entrer en contact avec le SG du ministère qui n’était pas disponible. Donc nous nous sommes excusés et avons adressé une correspondance pour déjà décrier les tentatives d’intimidation». Adama Bitiga affirme qu’ils ont rassuré la police qu’ils ne sont pas là pour casser ou pour attaquer qui que ce soit. Mais ils sont plutôt là pour se faire entendre et faire comprendre que ça ne va pas.  A l’issue de ces 72 heures de grève, si rien n’est fait, Adama Bitiga informe qu’ils vont se retrouver devant les gouvernorats, les hauts commissariats et l’immeuble du Faso, pour une fois de plus manifester leur mécontentement. A la question de savoir si c’est parce que les enseignants ont eu gain de cause qu’ils se mobilisent également, Adama Bitiga rétorque que cela n’avait rien à voir. Il explique que leur premier mouvement s’est tenu le 28 juin 2017 et c’est après ce mouvement que les enseignants sont entrés en sit-in en octobre. «Nous avions tenu deux ou trois mouvements avant que les enseignants n’entrent en scène», a-t-il précisé. En rappel, le syndicat exige dans sa plateforme, une indemnité spécifique, demande l’adoption d’un plan de carrière, une loi portant institution du corps professorale et un décret portant modalité d’exercice de la fonction de secrétaire général de collectivité.

Pélagie OUEDRAOGO

Thierry AGBODJAN

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR