L’alerte a été donnée ce lundi 7 mars 2022 par le député mauritanien Mahmoud Ould Henèna de Bassiknou, à l’agence privée Alakhbar, faisant état de la mort de 15 de ses compatriotes parmi plusieurs disparus.
L’élu s’appuie sur des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, où des témoins oculaires affirment avoir assisté à ces massacres ou bavures des FAMa, c’est selon. Rien ne permet d’étayer ces accusations du député. Toujours est-il que ces disparitions viennent s’ajouter à celles de 7 Mauritaniens, des éleveurs qui avaient trouvé la mort à Nara, localité frontalière avec le Mali. C’était en janvier dernier et le gouvernement mauritanien avait diligenté une enquête dans laquelle, il avait mis hors de cause l’armée malienne.
Mais pour ce coup-ci, concernant les dernières disparitions d’Abel Bagrou, le président mauritanien Gazouani a décroché son téléphone pour appeler son homologue malien Assimi Goïta, afin de s’enquérir de la situation à la frontière. Mieux, l’ambassadeur malien à Nouakchott a été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour «audition» diplomatique. C’est la preuve que la Mauritanie attache du prix à ce qui s’y passe, a juste raison quand on sait que plusieurs pans du territoire malien sont envahis par des katibas terroristes dont les moindres ne sont pas Al-Qaïda et EI. D’ailleurs, cette semaine par 2 fois ces terroristes ont frappé à Mondoro, et à Tombouctou faisant au total plus d’une trentaine de victimes parmi les militaires maliens et de la MINUSMA. Mais surtout, la Mauritanie qui est le seul pays du G5-Sahel à avoir pu pacifier son territoire depuis 2011 ne veut pas rompre avec cette paix durable. Même son désert est préservé, et le fameux train touristique y circule allègrement.
Alors lorsqu’il y a ce genre d’actions, qui indexent l’armée malienne, ou peut-être aussi des terroristes qui veulent attiser des reflux intercommunautaires, il est de bonne guerre que la Mauritanie réagisse au quart de tour. Déjà, elle a sécurisé cette frontière où ont eu lieu ces évènements malheureux et gravissime, et a demandé aux différents éleveurs de regagner le territoire mauritanien. En attendant que cette histoire de disparitions et de tués soit élucidée. Une Mauritanie qui mesure les bienfaits de la paix, et visiblement ne veut pas qu’elle soit stoppée.
La REDACTION
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