Médecins et pharmaciens en attente de mandatement :  5 février, date fétiche

Médecins et pharmaciens en attente de mandatement : 5 février, date fétiche

La conférence de presse, animée par le comité de suivi de la situation des médecins et pharmaciens en attente de mandatement, le mardi 30 janvier 2018, n’a pas eu lieu. Et pour cause, le Ministère de la santé a anticipé ce face-à-face entre médecins et journalistes, par une rencontre initiée le même jour, avec les plaignants. Il est ressorti de cet entretien que les obstacles empêchant les mandatements seront levés, d’ici au 5 février prochain.

Ils sont au nombre de 188 dont 175 médecins et 13 pharmaciens, les agents de la santé qui avaient été recrutés par tirage au sort le 11 juillet 2017, par le Ministère de la santé. Mais jusque-là, par manque de mandatement, ils n’ont pas encore pris fonction. «Nous avons été recrutés, depuis le 11 juillet 2017, mais jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas d’avancée dans le traitement des dossiers de mandatement et on ne sait pas quand on commencera à travailler. C’est au vu de cette situation qu’un comité a été mis en place pour un suivi du processus de mandatement et plusieurs démarches ont été entreprises, au niveau du Ministère de la santé. Mais sans une évolution concrète, une conférence de presse a été initiée ce jour, dans le but d’informer l’opinion sur ce fait», a laissé entendre Mahamadou Fayama, porte-parole du comité de suivi de la situation des pharmaciens en attente de mandatement. Mais contre toute attente, les initiateurs de la conférence de presse du 30 janvier 2018, ont reçu, tard dans la nuit, un message de leur ministère de tutelle, les conviant à une rencontre, le même jour à 7 heures. A l’issue de cette rencontre, il est prévu le 5 février prochain, une réunion entre les ministères concernés : ceux de la santé, de la fonction publique et des finances, pour lever les obstacles à l’aboutissement des dossiers de mandatement. Par ailleurs, les arrêtés d’intégration devront être signés, d’ici à cette date-là. Selon Mahamadou Fayama, même s’il est vrai qu’il n’y a pas de délai précis d’intégration dans la fonction publique, quand on est recruté, ses camarades et lui estiment qu’au vu du besoin de médecins sur le terrain, il n’est pas admissible pour eux de chômer. «Il est vrai que les retards de mandatement sont une tendance qui s’est installée au niveau du Ministère de la santé, voilà pourquoi nous avons voulu mettre la pression pour ne pas devoir rester pendant une année sans mandatement comme nos prédécesseurs», fait-il savoir, tout en précisant que pour le moment, ils sont  sans salaire, et se font exploiter dans les cliniques par les marchands de soins.

Larissa KABORE

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR