La cérémonie officielle de lancement de la Télévision numérique terrestre (TNT) a eu lieu le jeudi 28 décembre 2017, à la Salle de conférence de Ouaga 2000. Présidée par le haut représentant du chef de l’Etat, Chériff Sy, le clap de lancement a été donné par le ministre de la communication, et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou. Ce sont au total quatorze chaînes nationales gratuites publiques, privées qui ont été mises à la disposition des téléspectateurs burkinabè.
Le Burkina Faso a officiellement basculé vers la télévision numérique terrestre (TNT)et ce, après plusieurs rendez-vous manqués. Il est le premier pays de l’espace CEDEAO et UEMOA à avoir conclu le projet TNT. La cérémonie officielle de passage vers la télévision numérique terrestre s’est tenue le jeudi 28 décembre 2017, dans la salle de conférence de Ouaga 2000. Une cérémonie Présidée par le haut représentant du chef de l’Etat, Chériff Sy. Pour le lancement, ce sont quatorze (14) chaînes gratuites qui ont été mises à la disposition des téléspectateurs. La TNT est tout simplement une nouvelle technologie de diffusion qui permet de recevoir la télévision en qualité numérique par une antenne râteau. Grâce à ce nouveau système, plusieurs programmes télévisuels sont diffusés sur une seule fréquence avec une excellente qualité d’images et de sons. La diffusion en analogique nécessite, une bande de fréquence large pour le transport des signaux et exige une fréquence pour 1 programme tandis que la TNT permet de diffuser plusieurs programmes sur une seule fréquence. Le Burkina Faso, a l’instar des autres pays de la sous-région a opté pour la norme de compression MPEG-4 et la norme de diffusion DVB-T2. Pour recevoir les chaînes TNT, il faut s’équiper d’un adaptateur TNT de norme DVB-T2MPEG-4 pour brancher au téléviseur simple et d’une antenne râteau UHF, ou s’équiper d’un poste téléviseur TNT intégré de norme DVB-T2MPEG-4 et d’une antenne râteau. C’est la Société burkinabè de télédiffusion (SBT), qui assurera la diffusion en numérique des programmes radiophoniques et télévisuels.
Représentant les éditeurs de services de télévision, Issoufou Saré, directeur général de la télévision BF1, a indiqué que ce lancement est une victoire d’étape car d’énormes défis restent encore à être relevés tels la couverture effective de l’ensemble du territoire, l’appropriation de la TNT par les populations, la diffusion sans interruption et sans perturbation du signal des éditeurs de services de télévision etc. Il soutient qu’autant la mise en œuvre de la TNT constitue un défi pour l’Etat, autant son avènement constitue un challenge pour les chaînes de télévision. «Ces dernières doivent relever les défis d’une part de leur viabilité économique et d’autre part, assurer la production de programme de qualité leur permettant d’être compétitive aussi bien au plan national qu’international», a-t-il dit. Selon ses dires les éditeurs de services de télévision se réjouissent du fait que le gouvernement Kaba II sous le leadership du président du Faso, ait compris les enjeux et les défis liés à l’avènement de la TNT.
Valoriser la culture burkinabè
Pour lui, la TNT permettra au Burkina Faso, d’occuper son espace audiovisuel avec du contenu à même de promouvoir et de valoriser le savoir être et le savoir-faire burkinabè ; de juguler l’envahissement de l’espace burkinabè par les médias audiovisuels internationaux qui ne font pas forcément la part belle à la culture burkinabè etc. A l’en croire, grâce à la TNT, l’Etat burkinabè est en passe de gagner un combat, le droit de tout burkinabè où qu’il soit d’avoir accès à une information plurielle, instructive et de qualité. Tout en disant merci au gouvernement pour les mesures qu’il a prévues pour faire du passage de la TNT un enjeu de souveraineté et non un placement. En retour, il a pris l’engagement de bonder leurs chaînes avec des contenus de qualité qui contribueront à consolider les valeurs comme le vivre ensemble, la démocratie, la solidarité, l’économie et la culture burkinabè.
A son tour, le ministre de la communication, et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, s’est réjoui du lancement officiel de la TNT. Il mentionne que c’est au regard de son importance que le gouvernement à accorder une importance particulière au processus de transition vers le numérique. «C’est une révolution qui va améliorer de façon significative le droit à l’information, un vœu cher au Président du Faso», a fait savoir le ministre.
Le ministre a salué tous les acteurs qui ont permis le basculement vers la TNT. Il n’a pas manqué de saluer aussi les partenaires qui ont consenti à accompagner le gouvernement dans ce projet. Il a salué particulièrement le Pool bancaire qui a mobilisé 22, 5 milliards de FCFA sous forme d’emprunt contracté par l’Etat sur le coût total de la création estimé à 45 milliards de FCFA. Il a rassuré le peuple burkinabè que la TNT est une télévision pour tout le monde. Le ministre explique que la TNT est une accessibilité gratuite avec une insertion des chaînes nationales qui proposeront davantage de cultures, de musiques et programmes pour la jeunesse etc. «Le passage à la TNT doit mettre à vos dispositions une offre plus riche, plus diversifiée et tout le monde devra pouvoir se retrouver. C’est pourquoi, le gouvernement a consenti une exonération douanière des importations de décodeurs TNT et aussi à fixer un prix plafond maximal sur le décodeur de base de 10 000 FCFA», a-t-il informé.
Avant de terminer, le ministre a informé que la période multiplexe analogique va durer six mois, passer ce délai, il y aura extension du signal. «Il faut donc que chaque acteur puisse prendre en charge cette réalité et se préparer à ne pas être dans le noir», -a-t-il conclu.
Pélagie OUEDRAOGO
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