Messe du Saint-Père à Ndolo en RDC : l’homélie papale qui redonne espoir aux Congolais

Messe du Saint-Père à Ndolo en RDC : l’homélie papale qui redonne espoir aux Congolais

Forte mobilisation à Kinshasa à l’occasion de la messe du Pape François dans la capitale congolaise. Selon les autorités de la République démocratique du Congo (RDC), c’est plus d’un million de fidèles qui ont participé à la célébration eucharistique officiée par le  chef de l’Eglise catholique.

Pour l’occasion, le souverain pontife n’a pas fait dans la langue de bois. Dans le calme qui le caractérise, l’illustre hôte a livré une homélie centrée sur la paix, possible grâce à la force du pardon, à celle de la communauté, et à celle de la mission.

Transformé en vaste étendue déserte dotée d’une tribune papale, l’aéroport militaire de Ndolo a accueilli plus de 1,5 million de fidèles qui s’étaient rassemblés sous le regard attentionné du chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi, et de ses alliés, mais aussi de ses opposants au nombre desquels Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Lors de cette célébration géante, le chef de l’Eglise a dans une homélie centrée sur la paix, possible grâce à la force du pardon, à celle de la communauté, et à celle de la mission. Pour qui connaît la configuration religieuse de ce pays, c’est environ plus de 40 millions de Congolais qui ont suivi cette messe sur l’esplanade de l’aéroport de Ndolo transformé en cathédrale à ciel ouvert pour l’occasion.

Dans le fond, le succès de cette célébration avait été savamment préparé la veille de l’arrivée du successeur de Bénoît XVI à Kinshasa. En s’attaquant aux maux qui minent la RDC et l’Afrique en général, le Pape François a touché le cœur de plusieurs Congolais blessés dans leur amour propre face à la tragédie que vit ce pays au potentiel inestimable mais qui trime sous les coups de boutoir des groupes armés depuis des décennies. Au délà du peuple congolais, ces mots de dénonciation : le «colonialisme économique» qui «se déchaîne» en Afrique. « Ôtez vos mains de la République démocratique du Congo, ôtez vos mains de l’Afrique ! », sont en effet les slogans des millions de Congolais qui subissent les affres des conflits à répétition dont leur pays est le théâtre depuis la nuit des temps.

C’est du reste, ce qu’explique le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa , à travers cette affirmation :   « le peuple congolais est  confronté à une crise multiforme : conflit armé, crise économique et misère sociale ». Pour lui, à 11 mois des élections générales, c’est un peuple qui souffre dans son corps et dans son âme. Et l’archevêque d’ajouter  que cette visite qui intervient durant une année électorale, souvent source de tension sociale et politique fait renaître l’espoir de scrutins libres, transparents, inclusifs et apaisés.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avant sa rencontre avec les victimes de la guerre dans l’Ituri et du Sud-Kivu (deux régions empêtrées dans la guerre depuis les années 2000) sous occupation de groupes rebelles, le souverain pontife n’est pas en terrain inconnu. En fin connaisseur de la situation qui prévaut dans ce géant des Grands Lacs, il aura redonné le temps d’une célébration, l’espoir à un peuple dont le quotidien est caractérisé par des offensives rebelles mais surtout par des cadavres qui s’amoncèlent dans plusieurs régions. Ces appels en faveur d’une paix durable et à la fin des intrusions et incursions armées seront –ils entendus ? Seul le temps nous le dira !

La rédaction

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR