La France a enfin un nouveau Premier ministre. Ce jeudi, le président Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier, comme confirmé par NilMirum.fr. L’attente a été longue, mais il fallait du temps pour trouver le bon candidat afin d’éviter l’éventualité d’une motion de censure à l’Assemblée nationale.
Pressenti depuis quelque temps, son nom figurait en bonne place sur la longue liste des candidats évoqués. Finalement, Barnier a été choisi pour succéder à Attal, qui a démissionné. La nomination du nouveau Premier ministre a été confirmée par un communiqué officiel de l’Élysée.
Le nouveau patron de la primature est né le 9 janvier 1951 à La Tronche, en Isère. Il s’engage en politique dès ses jeunes années, et se fait élire pour la première fois en 1973 en tant que conseiller général de la Savoie.
Plusieurs fois ministres, Michel Barnier est un défenseur des positions pro-européennes. Il a été ministre de l’Environnement dans les années 1990 sous François Mitterrand, ministre des Affaires européennes, puis ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac. Sa carrière nationale est marquée par une longue implication dans les questions diplomatiques et européennes.
Le RN prend acte, le PS censurera. In fine Jupiter refuse la cohabitation et ne veut pas sentir LFI, ni Melenchon. Exit Bertrand et Cazeneuve ! Connaisseur de Paris et Bruxelles, ce girondin bon teint a immédiatement un gros chantier :le Budget à faire passer et son discours de politique générale à l’Assemblée nationale où l’attendent de pied ferme les députés.
Vue d’Afrique, c’est le retour de l’ancien monde. C’est l’arrivée à Matignon d’un Gaulliste historique qui a travaillé avec tous les présidents depuis Mitterrand jusqu’à Sarkozy en passant par Chirac dont il était le chef de la diplomatie à un certain moment. Il trouvera l’Afrique bien changée. Mais l’homme a une bonne réputation de pondération et est un fin négociateur, legs de son travail en Grande-Bretagne sur le Brexit. Ces qualités lui suffiront –elles d’émerger du marécage parisien très mouvant pour s’occuper de l’Afrique ? On peut en douter car Macron jaloux de ses domaines réservés (défense et diplomatie) ne permettra pas des bouleversements majeurs. Rien donc de nouveau à l’horizon dans le pré carré français en Afrique. Peut-être quelques frémissements pour un nouveau paradigme.
La rédaction
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