Alors que l’espoir de retrouver des survivants parmi les huit (8) mineurs restés coincés par les eaux dans les galeries de la mine de Zinc de Perkoa est définitivement enterré, une cacophonie est intervenue dans la communication du gouvernement autour de cet incident qui a ému toute la nation. Hier mercredi 8 juin 2022, en début de soirée, un premier communiqué du gouvernement signé de son porte-parole Lionel Bilgo, annonçait la découverte des deux derniers corps portant à huit le nombre de corps retrouvés dans les recherches. «Malheureusement, après 54 jours de recherches intenses, aucun survivant n’a été retrouvé. Les corps sans vie des deux (02) derniers mineurs ont été retrouvés ce mercredi 08 juin. Quatre (4) premiers corps avaient été retrouvés dans les galeries souterraines de la mine le 24 mai 2022 et deux autres le 28 mai», informe le communiqué du gouvernement qui adresse du même coup ses «condoléances les plus attristées aux familles des victimes, aux travailleurs et aux responsables de la mine».
Ce communiqué n’aura pas le temps d’être largement commenté qu’un deuxième viendra pour rectifier les choses. En effet, si l’on s’en tient à la teneur de ce deuxième communiqué du gouvernement qui porte le titre de Rectificatif, un seul corps a été retrouvé et non deux comme précédemment mentionné dans le premier texte. «Les informations provenant de la mine de Perkoa faisant état de la découverte d’un huitième corps en début d’après –midi se sont avérées infondées. Ces informations ont été malheureusement relayées par le Service d’information du gouvernement (SIG) puis repris par le porte-parole du gouvernement», regrette le communiqué.
Selon ce texte, s’il est confirmé par les services habilités qu’un septième corps a effectivement été retrouvé, la découverte d’un huitième corps s’avère pour l’instant infondée. Les autorités de la mine auteurs de l’information annoncent s’être trompées. Et le communiqué d’ajouter que les recherches se poursuivent pour retrouver le dernier corps.
Ces deux communiqués rendus publics coup sur coup repose la question de la communication gouvernementale. Cela nous amène à nous demander comment en période de crise, une telle faute a-t-elle pu se glisser dans la chaîne de communication ? Qui en est l’auteur ? Comme l’a indiqué, le gouvernement, cette erreur vient des autorités de la mine qui se seraient trompées. Comment en cette période difficile, une telle légèreté a pu se glisser dans la gestion de ce drame qui a retenu toutes les attentions? Il n’y a –t-il pas lieu de situer les responsabilités de cette faute et d’en tirer toutes les conséquences ?
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