Mini-sommet de la CEDEAO autour du président nigérian Bola Tinubu : Opération lobbying pour Talon chez  3 putschistes

Mini-sommet de la CEDEAO autour du président nigérian Bola Tinubu : Opération lobbying pour Talon chez  3 putschistes

A l’évidence, le nouveau locataire d’Aso Roch, Bola Ahmed Tinubu, a décidé en tant que nouveau président en exercice de la CEDEAO, de donner un coup d’accélérateur aux rapports CEDEAO-Transitions au Mali-Guinée et Burkina Faso.

Le mardi 18 juillet dernier, un mini-conclave de la CEDEAO a eu lieu autour du chef de l’Etat nigérian et jusqu’à hier 19 juillet, on en ignorait la raison, jusqu’à ce que le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari déflore les tenants et aboutissants notament 2 de cet aparté :

1) Le président Patrice Talon a été désigné pour faire du lobbying auprès des 3 putschistes de la CEDEAO, le Malien Assimi Goïta, le Guinéen Mamadi Doumbouya et le Burkinabè Ibrahim Traoré.

2) L’ECOMOG renaîtra de ses cendres, afin d’aider à combattre le terrorisme au Sahel.

Pour le premier point, Bola Tinubu s’est rendu compte que cela était visible comme un nez crasseux sur un visage propre, qu’entre la CEDEAO et ses 3 pays régentés par des pouvoirs kakis, que le courant avait cessé de passer, malgré souvent quelques sommets de la CEDEAO, pour faire des piqures de rappel sur le retour à l’état de droit, et en dépit de l’existence de médiateurs dûment mandatés par la CEDEAO, pour ces «3 parias», lesquels médiateurs ne sont pas souvent les bienvenus, comme c’est le cas en Guinée.

La tâche de Talon, réputé avoir un caractère trempé, et abhorrant les juntes, son boulot est celui d’un marketing politique, une mission de rabibochage d’une CEDEAO perçue dans ces 3 capitales au mieux comme un «machin » inutile, au pire, comme un adversaire des peuples de ces pays. Depuis les sanctions infligées au Mali, la CEDEAO s’est d’ailleurs rendue compte qu’un ressort s’est cassé entre elle et Bamako, mais aussi Ouaga et Conakry.

Si du côté d’Abuja, on sérine toujours que les timings dévolus aux 3 Transitions (février et juillet 2024 pour le Mali et le Burkina, et 2025 pour la Guinée), si la CEDEAO affirme que ces chronogrammes doivent être tenus à la date impartie, l’organisation sous-régionale sait que la géopolitique mondiale (guerre en Ukraine, immixtion de la Russie) et le ressentiment anti-CEDEAO, toutes ces choses font qu’il va falloir agir avec tact ! Le travail assigné au président patrice Talon, est de faire donc un plaidoyer pro-CEDEAO, pour assainir les relations avec ces jeunes capitaines et colonels qui sont entrés par effraction dans «l’Histoire» de leurs pays, et négocier avec eux.

Pour ce qui est du deuxième volet de cette réunion de la CEDEAO, le réveil de l’ECOMOG, on ne peut que s’en féliciter, et en attendant de voir le comité technique tracer le portrait de ce corps expéditionnaire sous-régional, ses objectifs, son financement, on ne peut que souhaiter qu’elle évite les erreurs de son devancier à l’homonymie parfaite. Trop lourd au démarrage, englué dans des problèmes de préséance et hyper dominé par le Nigeria à l’époque, l’ECOMOG des années 80-90, avait connu des bérézina guerrières au Libéria et en Sierra Leona face à des rebelles, et des prétoriens venus d’ailleurs. L’histoire ne doit pas se répéter face aux terroristes.

La REDACTION

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