Ministère de l’économie, des finances et du developpement :   Mot d’ordre de grève respecté par les agents

Ministère de l’économie, des finances et du developpement : Mot d’ordre de grève respecté par les agents

La Coordination des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) a entamé une grève de 48 heures, à compter du mercredi 4 avril 2018,  pour  exiger la satisfaction totale de sa plateforme revendicative regroupée en sept points. Selon le président de la CS-MEF, Mathias Kadiogo, malgré les intimidations, la grève est maintenue et respectée par tous les agents.

Ils ont répondu présent au mot d’ordre de grève, lancé par leurs syndicats respectifs. Eux, ce sont les agents du Ministère en charge de l’économie et des finances qui ont pris d’assaut la cour de leur institution pour prendre part à la grève de 48 heures (4 et 5 avril 2018),  lancée par les six syndicats qui composent la Coordination des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF). Selon les explications du président de la CS-MEF, Mathias Kadiogo, par ailleurs SG du Syndicat national des travailleurs des douanes, cette grève est tenue pour exiger la satisfaction totale de leur plateforme qui s’articule en 7 points et qui a été soumise au chef de l’Etat, le 14 mars 2018. Il soutient que depuis le dépôt de leur préavis de grève, le 14 mars dernier, c’est le 28 mars que le gouvernement les a appelés. «Nous avons eu des concertations avec le gouvernement de trois jours : les 28, 29 et 30 mars. Depuis lors, le gouvernement  a dit, à travers le ministre de la fonction publique qu’il va rendre compte à ses supérieurs hiérarchiques, notamment au chef de l’Etat et au Premier ministre et nous revenir. Jusqu’à cette heure-là, il ne nous est plus revenu», a-t-il dit.  Pour lui, c’est avec étonnement qu’ils ont appris, à travers un communiqué que le gouvernement est disposé à dialoguer, alors que c’est lui-même qui a suspendu le dialogue. A son avis, le gouvernement n’est donc pas disposé à dialoguer comme il veut le faire croire.

A la question de savoir pourquoi c’est le fonds commun qui est servi sur la place publique, alors qu’il y a beaucoup de points dans la plateforme, Mathias Kadiogo rétorque qu’à leur niveau, la question du fonds commun n’est pas une préoccupation, d’autant plus qu’elle ne fait pas partie de  leur plateforme revendicative. «On ne sait pas, ceux qui ont posé le problème savent où se trouve le problème et vont apporter des réponses», a-t-il lancé.  En outre, il a déploré la présence policière dans leurs locaux où doit se tenir leur piqué. «C’est reconnu par l’Organisation mondiale du travail que nous pouvons, en cas de grève, tenir notre piqué au lieu de travail mais malheureusement, le gouvernement n’entend pas ça de cette oreille», a-t-il déploré. Pour lui, ce n’est pas normal que la police vienne sécuriser des agents qui ne sont pas en insécurité, alors qu’il y a d’autres lieux où leur présence est requise. «On nous empêche de poser nos chaises, nos tentes, on ne sait pas ce que le MINEFID nous veut», a fait savoir Mathias Kadiogo. Il assure que cela ne freinera pas la motivation des agents. En ce qui concerne la grève, il informe qu’elle est respectée par tous les agents du MINEFID. «Que ce soit au niveau des services déconcentrés comme les impôts, le trésor, ça va m’étonner que vous trouvez des gens en train de travailler », a avoué le président du CS-MEF. Par ailleurs, il maintient que les réquisitions qu’ils ont tenté de donner aux gens n’ont pas eu d’effet. «Cela montre à quel point tout le monde est mobilisé derrière les syndicats», a-t-il renchéri. Pendant que se tient la grève, Mathias Kadiogo informe que des pourparlers ont commencé avec les autorités pour voir dans quelle mesure ils pourront trouver un terrain d’entente. Mais qu’à cela ne tienne, il informe que leur grève sera menée jusqu’à son terme et s’il y a des actions à mener après,  l’opinion sera avisée. En rappel, la CS-MEF est composée de six syndicats : Le Syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB), le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID), le Syndicat national des travailleurs des douanes (SYNATRAD), le Syndicat national  des travailleurs de la planification et de la coopération (SYNTPC), le Syndicat des agents des finances (SYNAFI) et le comité Confédération générale du travail de l’école nationale des régies financières (CGT-B/ENAREF).

Pélagie OUEDRAOGO

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR