MINUSMA : le Conseil de sécurité réclame des options

MINUSMA : le Conseil de sécurité réclame des options

Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé mercredi qu’il se pencherait dans les mois à venir sur l’avenir de sa mission de Casques bleus au Mali, visée par des roquettes dans la journée, en soulignant dans une déclaration adoptée à l’unanimité que tout changement ne devait pas compromettre la stabilité du pays.

Dans la perspective du renouvellement de son mandat en juin, il «demande au secrétaire général de présenter des options en vue d’une possible adaptation significative de la Minusma (…) afin que cette dernière renforce l’efficacité de son soutien à la mise en œuvre de l’Accord  de paix de 2015, sans pour autant mettre en péril la stabilité du Mali et de sa région», indique la déclaration rédigée par la France.

Vendredi 6 avril dernier, les Etats-Unis avaient jugé qu’il était temps d’évaluer si une mission de maintien de la paix de l’ONU était toujours la meilleure solution au vu de l’insécurité qui continue de régner au Mali. En regrettant le manque de progrès dans l’application de l’Accord de paix, ils avaient été les premiers à réclamer des options à Antonio Guterres sur l’avenir des 14.000 Casques bleus déployés depuis 2013 dans le pays. Trois ans et demi après l’accord de paix de 2015, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises (Barkhane) et de l’ONU, qui sont régulièrement visées par des attaques meurtrières. Le camp des forces de l’ONU (Minusma) et de l’armée française à Kidal (nord) a été visé mercredi 4 avril 2019 en début d’après-midi par des tirs d’obus. Le gouverneur de la région, Sidi Mohamed Ag Icharach, a indiqué à l’AFP que les roquettes avaient “dépassé le camp”, ne faisant “aucun dégât matériel”. Un Casque bleu tchadien s’est néanmoins blessé en sautant de son poste de garde.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité “regrette vivement que plusieurs dispositions de l’Accord (…) n’aient pas encore été pleinement appliquées, voire amorcées, malgré ses appels répétés dans ce sens, ces derniers mois”.

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