Les divergences de vues entre la CEDEAO et les autorités maliennes ne sont pas prêtes d’êtres aplanies. Trois jours après la décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’envoyer une mission au Mali pour demander la libération des soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier, Bamako a rejeté le calendrier de l’organisation sous régionale. Les autorités de transition au Mali ont reporté cette rencontre invoquant des «contraintes d’agenda». Dans une note, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique à l’adresse de la CEDEAO que « pour des contraintes d’agenda, la mission de Haut niveau annoncée pour mardi 27 septembre 2022 ne peut être reçue que le jeudi 29 septembre ou le vendredi 30 septembre 2022 à Bamako».
En rappel, la CEDEAO avait décidé jeudi, lors du sommet tenu à New York, d’envoyer trois chefs d’État, les Président sénégalais Macky Sall, ghanéen Nana Akufo-Addo et togolais Faure Gnassingbé, mardi prochain à Bamako pour demander la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Un communiqué sanctionnant le sommet de New York a souligné que «la Conférence a salué les initiatives diplomatiques entreprises par plusieurs chefs d’Etat de la CEDEAO, qui ont conduit à la libération le 3 septembre, de trois femmes soldates ivoiriennes».
«La Conférence avait regretté le maintien en incarcération des 46 soldats restants, malgré tous les efforts de médiation entreprise par la région», relève le communiqué de la CEDEAO, qui demande la libération «sans condition» de ses militaires. Les chefs d’Etat ouest-africains ont condamné, à cet égard, «avec fermeté l’incarcération continue des soldats ivoiriens», et dénoncé «le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire», ajoute le texte.
Ils ont ainsi «décidé l’envoi d’une mission de Haut niveau composée des chefs d’Etat du Ghana, du Sénégal et du Togo à l’effet de la libération des soldats ivoiriens», selon le texte.
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