Les 4 chefs d’Etat africains ont terminé leur mission de faiseurs de paix ce samedi 17 juin 2023, à Saint-Pétersbourg, en ayant des échanges avec le président russe Vladimir Poutine.
La défection pour plusieurs raisons de 3 d’entre eux, le Congolais Denis Sassou-NGuesso, pour des raisons pratico-pratiques l’Ougandais Yoweri Museveni atteint du Covid-19 et l’Egyptien Al-Sissi «empêché», l’absence de ces 3 augurait déjà une mission bridée.
Ces derniers, avaient-ils senti que le séjour ukrainien et russe serait, au mieux couronné de civilités, au pire d’un échec ? En tout cas pour ceux qui espéraient l’avènement de la paix, il faut repasser, par contre, la gibécière de ces missi dominici sera peut-être remplie d’une solution liée aux céréales.
Naturellement, ceux qui trouvent que les Africains feraient mieux de balayer devant leur porte, comprendre, envoyer une cavalerie de pompiers au Soudan, au lieu de se préoccuper de la guerre Russie-Ukraine, ont en partie raison, mais leur argument ne vole pas aussi si haut, car rabaisser le continent à ne s’occuper que de ses problèmes domestiques, c’est ignorer la géopolitique internationale dans laquelle elle est parfois victime non-consentante, car en retrait.
A Kiev, ça sentait le roussi au propre comme au figuré car au Sud de Zaporijia, la contre-offensive ukrainienne ne laisse pas place à des négociations sereines. En outre, les propos du président Volodymyr Zelensky, lequel rejette «toute médiation» en ce moment charnière, inhibe l’action africaine, déjà lestée d’une capacité d’influence proche de zéro.
Même si à Saint-Pétersbourg, le «démiurge» du Kremlin, a été plus diplomate, saluant «l’approche équilibrée des pays africains», le séjour de ces 4 chefs d’Etat n’a pas été un franc succès à défaut d’user du vocable échec. On préfère à présent, l’expression « prise de contact» pour qualifier ce séjour de Bons offices.
Les verbatims des 2 présidents russe et ukrainien, indiquent que nos envoyés très spéciaux au bord de la mer noire, s’ils n’étaient pas en villégiature ont fait chou blanc. Contentons-nous de l’Accord céréalier en discussion, auquel il faut souhaiter un bon aboutissement sous peine de voir encore des cargaisons de blé et de céréales dans les cales des bateaux amarres à quai dans la mer noire !
La REDACTION
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