Montée d’adrénaline à Kidal après survol d’un aéronef des FAMa ! Ainsi donc, la ville-rebelle est toujours hors Etat !

Que n’a-t-on pas dit ou entendu sur Kidal ? Que  c’est là où les Français ont placé les terroristes, lesquels ont interdit à l’Administration d’y déployer ses travailleurs. Que Bamako l’a reconquise, et que les rebelles ne sont plus maîtres des lieux. On a même vu l’armée recomposée (FAMa + terroristes + GATIA) entrer dans Kidal, il y a quelques années…

A la vérité, selon toutes les sources, elle est toujours une ville-rebelle. La CMA y a établi ses pénates. Et ce 5 avril 2023, lorsqu’un aéronef des FAMa a survolé en rase-mottes Kidal, une première depuis 2012, il a été accueilli par des tirs de sommation de la part des rebelles, qui y voient ni plus ni moins « qu’une tentative d’intimidation, mais qui ne marchera pas». D’autant que ce survol intervient la veille du 11e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’AZAWAD qui fut faite le 6 avril 2012.

Hier donc comme à son habitude, la CMA a commémoré cette proclamation qui est demeurée telle, malgré l’Accord d’Alger, poussif Accord il est vrai, mais qui avait instauré un cessez-le-feu depuis 2015.

Est-ce vraiment une déclaration de guerre de la part de Bamako, doté à présent de l’artillerie adéquate achetée à la Russie et fort du soutien de Wagner ? A moins que ce ne soit un ballon d’essai pour voir quelle sera la réaction de la CMA ! Si tel est le cas, ce pourrait être la reprise de la guerre, car Kidal, à la lumière de ce dernier évènement, Kidal est manifestement sous coupe réglée terroriste.

Et c’est cela la vérité, car les sources officielles ont toujours gargarisé l’opinion que le Nord est sous contrôle, que les FAMa gagnent. C’est vrai sans doute, mais il faudra le prouver. Il faudra faire comme au Burkina   (Markoye, Titao), toute proportion gardée, desserrer le blocus de Kidal par voie terrestre. Une reconquête de Kidal sera emblématique que Bamako retrouve le … Nord. La guerre asymétrique a cela de désarçonnant que rien n’est acquis une fois pour toute même après une victoire sur le terrain, sauf à s’asseoir autour d’une table.

Et en cela, une relecture de l’Accord de paix d’Alger est vitale. D’autant que la nouvelle Constitution malienne en gestation qui devra être soumise à un référendum, est rejetée par la même CMA ! C’est aux autorités de la Transition de trouver l’approche et les canaux nécessaires pour faire taire les armes, apaiser les cœurs, conditions sans lesquelles, rien n’est possible.

 La REDACTION