Monument aux héros de l’Armée noire de Reims : Ce n’est pas la décristallisation, mais c’est bon à prendre !

Monument aux héros de l’Armée noire de Reims : Ce n’est pas la décristallisation, mais c’est bon à prendre !

En attendant la commémoration du centenaire de l’armistice du 11 novembre 2018 sous l’Arc de triomphe à Paris, marqué entre autres par le Forum de Paris sur la paix auquel  prendra part 80 chefs d’Etat, l’armée africaine a donc été honorée à Reims par l’inauguration du Monument aux héros de l’Armée noire. Réplique du Monument de la Liberté de Bamako, ce n’est pas pour rien que le président malien IBK est l’invité spécial de son homologue français. Un président français qui a terminé donc sa pérégrination mémorielle justement à Reims par l’inauguration de cette stèle.

100 ans après la première guerre mondiale, ce monument est une symbolique d’un non-oubli, d’un perpétuel rappel, que lors de cette première guerre où 200 000 Africains, ont combattu aux côtés des Français pour que triomphe la justice, et la liberté. C’est en mémoire à ces «enfants de la France», que cette œuvre de mémoire a été érigée.

Honorer des «héros, des soldats qui se sont battus pour la France, pour eux-mêmes», tels  sont les mots d’IBK. Sur les 200 000 Africains qu’on a ratissé en «tirailleurs sénégalais», 30 000 sont morts sur le champ de bataille et malheureusement, côté pension, ce fut un parcours de combattant.

Le dernier poilu africain, Abdoulaye Ndiaye est décédé en 1998, il ne verra pas cette cérémonie, même s’il fut décoré de la Légion d’honneur à titre posthume en 2004. On ne peut bien sûr que saluer l’érection de ce monument qui se dresse de façon intemporelle contre l’amnésie, mais on ne peut occulter les questions de pension, les décristallisations partielles concernant les anciens combattants de la première et de la deuxième guerre mondiale. Au même titre que leurs frères d’arme français, ces Africains n’avaient-ils pas droit à un alignement du moins à un rapprochement de pensions d’avec les Français ?

un monument aux héros de l’Armée noire de Reims fait la fierté des Africains, dont le lien avec la France demeure le sang versé pour la patrie des droits de l’homme, et c’est toujours ça de gagner.

La Rédaction

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