Mort de George Floyd et émeutes aux USA, vues d’Afrique : Reflux suprémacistes blancs et interrogations sur le legs d’Obama

Mort de George Floyd et émeutes aux USA, vues d’Afrique : Reflux suprémacistes blancs et interrogations sur le legs d’Obama

Le flic blanc de Minneapolis qui a étouffé George Floyd le 25 mai dernier pour le tuer savait-il seulement qu’il allait réveiller ce sentiment de citoyen de seconde zone refoulé par la Communauté afro-américaine ? A-t-il songé aux émeutes de 1992, et plus loin dans le temps de 1967 ? A-t-il songé à tous ces centaines de Noirs, qu’on tue lors d’un simple contrôle de police, par méprise ou gratuitement sans motifs apparents ?

En tous cas, il a allumé l’étincelle, dans la poudre des ressentiments noirs-américains et même d’Américains Blancs, qui s’est transformé en un tsunami colérique qui embrase toute l’Amérique. Toutes les grandes villes et grandes agglomérations de  l’oncle Sam sont touchées, et même la Maison Blanche est prise à parti par les émeutiers, et son locataire Donald Trump, après avoir sorti la garde nationale menace de faire intervenir l’armée alors qu’on voit des scènes surréalistes où des policiers s’agenouillent pour battre leur coulpe devant les manifestants qui brûlent, cassent et vitupèrent contre le pouvoir. Et l’Afrique dans tout ça ?

Une lecture en creux de ces mouvements aux Etats-Unis, sur le vieux continent renvoient à la lutte contre le racisme, pur et dur. Rares sont les Africains qui ne voient pas dans ce geste du policier Derek, une manifestation patente de racisme :

– L’union africaine (UA) par la voix de son président en exercice de la Commission Moussa Faki Mahamat a condamné ce qu’elle nomme carrément de «meurtre» et invité le pouvoir américain à éradiquer le racisme du pays.

– La nation arc-en-ciel (Afrique du Sud), par l’ANC, le parti au pouvoir invite le pouvoir de Trump à sortir de cette «impasse raciale».

– A Hararé au Zimbabwe, l’ambassadeur américain a été convoqué pour s’expliquer.

– Il n’est pas jusqu’au Forum des anciens chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique qui n’ait désavoué ce geste raciste du Minnesota.

Ce Forum d’ex-présidents qui a vu le jour en 2006, sous le magistère de Nelson Mandela, a clairement marqué sa réprobation relative à cette mise à mort de George Floyd par son porte-parole Nicéphore Soglo, l’ex-président du Bénin. Verbatim «Qui oserait traiter de la sorte de nos jours un Européen, un Chinois … ? Trop, c’est trop…».

L’assassinat de George Floyd, est à rebours de l’Histoire des USA, qui est une colonie de peuplements venus de divers continents. Il vendange un peu le legs du 44e président des USA Barack Obama, le premier président post-racial, qui avait fait croire que Blancs, Noirs et Hispaniques sont pareils là-bas. En accédant à la Maison ovale en 2008, et en rempilant en 2012, Obama, avait crevé le plafond de fer, il avait mis en pièce un préjugé tenace selon lequel, les Noirs, ne peuvent pas accéder à un tel niveau de responsabilité.

Hélas, le passage d’Obama à l’Avenue de Pennsylvanie n’a rien enlevé à cette catégorisation des races, à cette croyance des suprémacistes blancs, selon laquelle le Blanc est supérieur au Noir. Avec toutes ces bavures policières sur des Noirs américains, c’est le retour anachronique d’un avatar du Ku Klux Klan, ce fameux KKK de sinistre mémoire caractéristique de la winshester qu’on arme pour tirer sur le Noir, tir effectué par un Blanc cagoulé. En 2020, on le fait à visage découvert. La preuve par George Floyd !

La REDACTION

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