Mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : Des écueils chronologiques épaississent l’embrouillamini

Mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : Des écueils chronologiques épaississent l’embrouillamini

En ce 2 novembre 2013, la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, était-elle connue des patrons de Serval c’est-à-dire avant 14h 50 GMT, heure à laquelle des militaires de cette force ont transmis l’info ?

Y-a-t-il eu poursuite des ravisseurs des 2 journalistes de RFI, par une colonne de 6 blindés et d’une trentaine d’hommes, selon la version officielle servie à volonté ? Les soldats français sont-ils arrivés avant ou après l’assassinat des journalistes ? Si c’est avant, y-a-t-il eu des combats ?

Que s’’est-il passé après l’interview réalisée par les 2 journalistes avec Ambeiry Ag Rhissa, cadre du MNLA, qui aurait informé le «commandant Charles», soldat en fonction à Kidal, lequel aurait à son tour informé la MINUSMA dont des éléments se seraient mis aux trousses des ravisseurs ?

6 ans après la mort tragique de ces 2 hommes de la «radio mondiale» l’embrouillamini ne fait que s’épaissir, car les thèses se contredisent si certaines ne sont pas tout simplement démenties. Et pour la simple raison, que la relation des faits de part et d’autre bute sur des écueils chronologiques :

Ainsi selon Serval, c’est à 14 h 25 que ses soldats auraient aperçu les corps des deux suppliciés et à 14h 50, ils ont sécurisé les lieux avant d’alerter ‘’la hiérarchie’’.

En clair, le convoi français n’a reçu l’ordre de poursuivre les ravisseurs qu’à 13h 55, or ce n’est qu’à 14h 50 que les militaires français sur les lieux informent leurs patrons. Soit donc 40 mn ‘’insolites’’. Car bien d’autres personnes avouent avoir été informées de l’assassinat bien avant 14h 50. Par qui ? Et pourquoi, alors que c’est à cette heure que l’état-major de Serval en est informé ?

Mieux, les fadettes, (ces fameuses factures détaillées de télécom) montrent clairement que la tuerie des 2 journalistes était connue bien avant 14h 50. Qui avait intérêt à brouiller les pistes ?

Le MNLA et le HCUA qui avaient à l’époque pignon sur sable à Kidal ? Ou est-ce des victimes collatérales de la libération des otages d’In Amenas ? Au fait, y-a-t-il un fil rouge qui lie cet assassinat aux otages d’In Amenas ? G. Dupont et C. Verlon étaient des ‘’cibles à haute valeur ajoutée’’ selon le jargon militaire, ce qui expliquerait la poursuite au pied levé des ravisseurs par les forces spéciales ?

Mais alors, pourquoi 6 ans, 6 longues années après, subsiste cette brume qui obscurcit tout ?

Petit-à-petit, on a l’impression qu’une chape de plomb se lève sur ce drame, mais que des non-dits demeurent. Saura-t-on la vérité sur la mort de ces journalistes qui visiblement ne faisaient que leur boulot ?

La REDACTION

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