Une cinquantaine de militants MPP de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, ont manifesté au siège du parti dans ledit arrondissement, hier mardi 6 octobre 2020. Ils demandent le respect par les responsables du parti de la liste des membres désignés pour former la direction de campagne du MPP dans l’arrondissement 4.
Selon les explications du chargé à l’information et à la communication du MPP à l’arrondissement 4, Karim Ouédraogo, le mouvement d’humeur est né suite à la volonté de certains responsables du parti dans ledit arrondissement de retirer de la liste, Joël Zaongho choisi comme directeur de campagne à la jeunesse afin de le remplacer par Bachirou Sawadogo. Une initiative qui n’est pas du goût des manifestants. A l’instar de ses camarades, il accuse Zakaria Sawadogo d’être derrière cette manœuvre et n’hésite pas à le mettre en garde. Il va plus loin en lui demandant de se retirer du comité chargé de faire gagner les élections au candidat du MPP dans l’arrondissement avec son protégé. Pour le chargé à l’information et à la communication, il n’est pas question de changer quoi que ce soit sur la liste.
Rappelant que ce n’est pas la 1ère fois que Joël Zaongho, un conseiller du parti au pouvoir dans l’arrondissement est victime d’une telle manœuvre, Alfred Souala, un des manifestants déclare ne pas partager cette façon de faire de certains. Il invite tous ceux qui ne veulent pas du conseiller municipal dans l’équipe de campagne de l’arrondissement à revoir leur copie afin d’assurer la victoire à leur champion à tous. Pour ce qui les concerne, il affirme être déterminé comme tous ceux qui sont sortis, à manifester, afin de maintenir Joël Zaongho à son poste de directeur de campagne à la jeunesse. Abondant dans le même sens que lui, Alfred Souala confie que cette manifestation est spontanée et que si les frondeurs refusent de reculer, à leur niveau, ils sont prêts à mieux se mobiliser afin de se faire entendre.
Rappelons que Zakaria Sawadogo a été maire de l’Arrondissement 4 sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), (2000-2012), jusqu’aux municipales partielles de février 2014, où il avait été battu par son rival Anatole Bonkoungou. Comme plusieurs maires de communes de l’époque, il avait été interpellé et incarcéré pour « malversation foncière » par le régime de la Transition mis en place après la chute du régime Compaoré en octobre 2014. Après un passage à vide, l’homme a ensuite déposé sa valise au mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Cette adhésion qui avait fait l’objet de vives contestations de la part de militants a finalement été actée par la direction du parti. Pour certains cette adhésion a été favorisée et facilitée par sa proximité avec l’ancien édile de la capitale burkinabè, Simon Compaoré qui préside désormais le parti au pouvoir.
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