Le samedi 5 mai 2018, au Centre national des arts du spectacle (CENASA), l’artiste-musicien burkinabè, Abdoulaye Cissé, a célébré les 50 ans de sa carrière musicale. Un moment de pur souvenir et de partage pour tous ceux qui ont daigné faire le déplacement.
C’est en présence d’amis, parents, mélomanes que l’auteur-compositeur et guitariste burkinabè, Abdoulaye Cissé, a fêté les 50 ans de carrière musicale, sur le thème «Souvenir et partage».Cette commémoration a été un vrai moment de pur souvenir et de partage entre l’artiste et son public (ancienne et nouvelle générations). L’homme qui, malgré les années (70), n’a pas perdu de sa voix suave et de sa dextérité à manier sa guitare a, à travers ses tubes-phares, tenu en haleine les mélomanes qui en redemandaient encore. L’artiste s’est dit comblé par ses 50 années de carrière. Il a indiqué que ces 50 années de carrière sont une source de bonheur parce qu’elles lui ont permis, à travers cet anniversaire, de connaître la valeur de ses œuvres. Cela a été aussi une occasion pour lui, de revoir de vieilles connaissances. A l’en croire, ça aurait été une très grande erreur, s’il n’avait pas célébré cet anniversaire, vu la mobilisation. «Du fait que les gens se soient mobilisés et aient fait le déplacement , tout cela m’a permis de revoir ceux que j’avais perdu de vue et d’autres qui viennent de me découvrir», a-t-il dit. Pour ce jubilé d’or, l’homme à la guitare s’est entouréde nombreux artistes comme Dez Altino, Madou Koné, Pamika, Amety Meria, pour faire de cette soirée, un moment inoubliable. Elle a aussi été une occasion pour ces artistes de rendre un hommage bien mérité à Abdoulaye Cissé. Pour Dez Alitino, Abdoulaye Cissé mérite cet hommage, car «50 ans, ce n’est pas 50 jours». Il poursuit que l’artiste a marqué le monde de la musique burkinabè, depuis la Haute-Volta jusqu’à maintenant. Et Amety Meria d’ajouter que c’est un artiste intarissable et plein d’humilité qui a de beaux jours devant lui.
La cérémonie a également connu la participation de nombreuses personnalités dont l’ancien ministre de la culture, Tahirou Barry, le directeur du BBDA, Walib Barra, parrain de la cérémonie, l’élue consulaire au titre des entreprises culturelles et créatives à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Valérie Kaboré, par ailleurs invitée d’honneur. Ils ont tous salué et magnifié le talent d’Abdoulaye Cissé. Aux dires de Valérie Kaboré, c’est un artiste pétri de talent qui, malgré les turbulences, a su maintenir son équilibre, à travers le temps. Par ailleurs, elle a profité de l’opportunité pour lancer un appel aux autorités, afin qu’elles continuent à faire du développement de l’économie culturelle, une réalité. Et ce, en prenant des décisions fortes et concertées, afin de rendre effective l’éclosion d’une vraie industrie culturelle.
Abdoulaye Cissé est, faut-il le rappeler, né le 5 juin 1948 à Sani dans la région des Balé. Il est une figure de proue de la musique voltaïque des années 60 à 80 et burkinabè, des années 80 à nos jours. Il est issu de l’ethnie Marka (Dafing). C’est avec une guitare qu’il entre à l’internat en classe de 6e au Cours normal de Koudougou en 1962. Quatre années plus tard, il enregistre à 18 ans, ses toutes premières compositions dans les studios de la radio nationale. Il rejoindra plus tard, l’orchestre Super Volta de la capitale et commencera sa carrière professionnelle en 1968. Abdoulaye Cissé reçoit en 1972, le premier prix du Festival national au Burkina Faso. En 1983, il est lauréat du concours Découvertes RFI. Il remporte le deuxième prix de la musique traditionnelle à la Semaine nationale de la culture. En 1996, Il obtient le prix concours ACCT de littérature pour enfants au Togo. L’homme à la guitare obtient le premier prix du concours de musique CAN en 1998. L’artiste a été fait chevalier de l’Ordre du mérite burkinabè.
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