Les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants, malgré les efforts, restent une triste réalité dans la quasi-totalité des régions du Burkina Faso. C’est pour venir à bout de ces fléaux, que le Groupe d’action de lobbying et de plaidoyer (GALOP) a organisé des séances de sensibilisation et de plaidoyer à l’endroit des artistes et des femmes corps habillés, le vendredi 11 et le lundi 14 janvier 2019, à la Maison de la culture Anselme Titianma Sanon.
Informer et sensibiliser les forces de défense et de sécurité sur la lutte contre les mutilations génitales féminines dans notre pays et susciter une plus grande adhésion et implication de celles-ci dans la promotion de l’élimination des MGF, sont les objectifs poursuivis à travers ces journées de sensibilisation, en faveur des artistes et des femmes corps habillés. Au Burkina, avec une prévalence de 52%, notre pays occupe le 5e rang mondial, car une femme sur deux est mariée au Faso avant dix-huit (18) ans et une sur dix avant quinze (15) ans. Dans la région des Hauts-Bassins, les données statistiques de l’EDS 2010 indique la prévalence des MGF à 21,5%, contre une moyenne nationale de 13,3% pour les enfants compris entre 0 et 14 ans. Le gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, a pris l’engagement de travailler aux côtés du GALOP, afin de promouvoir sans délai, la tolérance zéro de ces pratiques dans les communautés. C’est au regard de ces prévalences que l’épouse du chef de l’Etat, coordonnatrice du GALOP, Sika Kaboré et son équipe, trouvent qu’il est urgent de renforcer les actions entreprises par le gouvernement et les acteurs de la région des Hauts-Bassins, par la mise en place d’une chaine de solidarité, afin de susciter un élan régional pour l’élimination de ces pratiques.
Elle dit attendre des artistes, ainsi que des femmes corps habillés, un engagement ferme aux côtés du GALOP et de tous les acteurs, afin de promouvoir un environnement familial, mais aussi professionnel, débarrassé de toutes les formes de violences faites aux femmes et aux enfants. Né de la volonté et de l’ambition d’apporter une part contributive à la lutte contre ces pratiques avilissantes, le GALOP est composé des membres de l’amicale des épouses des membres du gouvernement, de l’épouse du président de l’AN, ainsi que les personnes ressources et de bonnes volontés.
Daniel OUATTARA
COMMENTAIRES