C’est la stupeur et l’indignation au sein de l’opinion nationale au Niger. Trois jours après l’attaque menée par plusieurs dizaines d’assaillants sur le camp de Chinagodrar, le bilan dressé par le ministère nigérien de la Défense s’est alourdit et se chiffre désormais à 89 soldats tués. Selon plusieurs sources, ce décompte macabre a eu lieu après des opérations de ratissage effectuées par les unités militaires.
Dans un premier communiqué lu à la télévision publique, les autorités nigériennes avaient annoncé initialement un bilan de 25 morts et de 6 blessés. L’attaque n’a toujours pas été revendiquée, mais il pourrait bien s’agir des groupes terroristes qui sévissent dans la région des trois frontières entre le Mali le Niger et le Burkina Faso. Ce bilan fait de celle-ci l’une des plus meurtrières subies par l’armée nigérienne ces dernières années après l’attaque d’Inatès qui a fait 71 morts le mois dernier dans la même zone frontalière avec le Mali. Hier dimanche 12 janvier 2020, le président Issoufou Mahamadou a présidé une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité (CNS).
Le Conseil national de sécurité est un organe constitutionnel qui assiste le chef de l’Etat en tant que chef suprême des armées. Il donne son avis sur les questions relatives à la sécurité de la Nation, à la défense, à la politique étrangère et de manière générale sur toutes questions liées aux intérêts vitaux et stratégiques du pays, stipule la constitution nigérienne. Le Conseil est composé notamment des membres du gouvernement et des hauts responsables des Forces de défense et de sécurité (armée, gendarmerie, garde nationale et police nationale).
La France dispose de milliers de soldats dans la région et utilise désormais des drones armés dans cette lutte contre le terrorisme. Le président Emmanuel Macron a convoqué ce lundi un sommet à Pau, en France, sur le Sahel dans l’espoir de mobiliser davantage de soutien international.
COMMENTAIRES