Niger : Le capitaine Sani Gourouza, cerveau du putsch manqué, alpagué au Bénin

Niger : Le capitaine Sani Gourouza, cerveau du putsch manqué, alpagué au Bénin

Sa cavale n’aura duré que quatre semaines et le voilà en route pour le Niger, son pays où il avait voulu tordre le cou à la première alternance politique pacifique entre deux présidents élus et tué dans l’œuf cette dévolution des pouvoirs par les urnes.

 Le capitaine Sani Gourouza, cerveau du coup de force du 31 mars dernier qui caressait l’espoir de renverser les institutions de la république a finalement été mis aux arrêts au Bénin.  Au lieu des conforts douillets du palais de la présidence qui lui tenaient à cœur et le faisaient languir, c’est la case prison, le box des accusés et une carrière militaire brisée qui lui tendent les bras. Le mandat de recherche lancé au lendemain aura donc reçu un écho favorable et permis de ramener sur un plateau d’or, ce jeune officier à l’ambition débordante.

Le capitaine de l’armée de l’air, présenté aux premières heures du coup d’Etat manqué comme le cerveau de cette nouvelle irruption avortée n’aura donc pas eu le temps de trouver une terre d’accueil qu’il a été alpagué et remis aux autorités nigériennes. Il devra dans les jours à venir, répondre des chefs d’inculpation que la justice se fera le droit de retenir contre lui. Avec lui, plusieurs autres militaires qui avaient cru à cette aventure « hasardeuse » et mal ficelée.

D’ores et déjà, il faut se réjouir de l’arrestation de cet officier grâce à une coopération inter Etats, qui à n’en point douter permettra d’en savoir plus sur les linéaments de  ce projet funeste. Elle pourrait constituer du pain béni pour le nouveau pouvoir de Niamey taxé dès les premières heures d’avoir monté de toute pièce ce coup de force pour étouffer les velléités de manifestations que projetait l’opposition réunie autour du candidat malheureux Mahamane Ousmane pour contester la victoire du dauphin de Mahamoudou Issoufou.

Le prochain passage à la barre du cerveau de ce putsch permettra aussi de lever toute équivoque sur les complicités internes et externes qui ont fait les choux gras des journaux au lendemain de ces évènements de la nuit du 30 au 31 mars 2021.  Une tentative qui était intervenue à 48 heures de l’investiture du nouveau président élu Mohamed Bazoum et qui suscita interrogations et appréhensions : qui en voulait au président ? Ancien (Issoufou) ? Ou nouveau (Bazoum) ? C’est dire que c’est la boite noire du coup de force manqué qu’on peut qualifier de bête et d’inutile qui devra en principe livrer certains secrets de cette atteinte à la sûreté de l’Etat.

Davy Richard SEKONE

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