Bonne nouvelle pour la dizaine de travailleurs humanitaires enlevés il y a environ une semaine au Niger, dans la région de Tillabéri, près de la frontière avec le Burkina Faso. Selon plusieurs sources sécuritaires nigériennes qui ont confirmé l’information, les humanitaires ont été libérés en fin de journée d’hier mercredi 1er juillet 2020, par leurs ravisseurs et étaient en route pour la capitale Niamey.
Il s’agit, à en croire les mêmes sources, de 10 employés de l’ONG locale Apis, partenaire du Programme alimentaire mondial qui avaient été enlevés par des hommes armés alors qu’ils effectuaient une mission d’assistance humanitaire, le 24 juin 2020. Jusque-là, ce rapt n’avait pas encore été revendiqué.
Ces agents de cette ONG, partenaire du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, étaient en train de faire un don alimentaire aux populations de cette localité au moment du rapt. La dégradation du climat sécuritaire caractérisée par des attaques meurtrières, des assassinats ciblés et des enlèvements a contraint plusieurs personnes à quitter leur village et de nombreuses organisations humanitaires à se retirer des zones en proie à des attaques récurrentes.
En rappel, en septembre 2018, un prêtre catholique italien Pierluigi Macalli avait été enlevé dans cette même région de Tillabéri. Plus d’une année après ce rapt on reste sans nouvelles de lui. Le père Pierluigi Maccalli travaillait pour la Société des missions africaines à la paroisse de Bamoanga depuis onze ans, dans la commune de Makolondi, au sud-ouest du Niger et à 125 km de Niamey.
Selon des chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 250 enlèvements ont été enregistrés dans les zones frontalières en 2019.
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