La nouvelle va certainement faire jaser à certains endroits. Le sulfureux mauritanien Moustapha Limam Chafi, ancien missi dominici de Balise Compaoré sera désormais au service du Président Bazoum en qualité de conseiller spécial. Dans un décret signé le 24 septembre 2021 et rendu public hier mercredi 29 septembre 2021, le président du Niger s’est attaché les services de l’ancien conseiller spécial de Blaise Compaoré.
Celui qui fut durant plusieurs années, le «missi dominici» de l’ex président burkinabè, reste en dépit de certaines considérations un homme très introduit dans nombre de palais présidentiels d’Afrique de l’Ouest. Réputé pour avoir des entrées dans les milieux terroristes, Moustapha Limam Chafi longtemps resté discret va désormais mettre son immense carnet d’adresses ainsi que son tentaculaire réseau au service du nouveau pouvoir de Niamey où il était déjà très introduit depuis quelques années. L’homme avait il y a quelques années fortement contribué à la libération de plusieurs otages occidentaux pris par des terroristes au Sahel.
Selon plusieurs médias nigériens, l’homme n’est pas un inconnu dans ce pays. Sa famille y a vécu et a d’ailleurs fait richesse par le passé. Son père était, en effet, un des premiers soutiens et proches de Diori Hamani, le premier Président de la République du Niger. Notons qu’après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, Moustapha Chafi avait disparu des radars avant de se signaler en Côte d’Ivoire et du côté du Ghana où il avait été sollicité par le président ghanéen Akufo Addo. Exilé, il s’était établi par la suite au Maroc puis au Qatar.
Ancien opposant à l’ex chef de l’Etat de son pays, Mohamed Ould Abdelaziz, il faisait l’objet avec Mohamed Ould Bouamatou d’un mandat d’arrêt international lancé en 2011 pour de supposition collusion avec des groupes terroristes. En février 2020, ce mandat sera annulé par les autorités de Nouackhott. Le chef de l’État Mohamed Ould Ghazouani avait annulé les mandats d’arrêts internationaux émis contre ces deux opposants exilés qui ne cessaient de dénoncer, depuis plusieurs années, un règlement de comptes politiques.
La Rédaction
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