Noces de diamant de l’indépendance en Algérie : Sous le sceau d’une puissance sous-régionale

Noces de diamant de l’indépendance en Algérie : Sous le sceau d’une puissance sous-régionale

5 juillet 1962- 5 juillet 2022, cela fait 60 ans qu’à force de hautes luttes, de sacrifices y compris ceux suprêmes, l’Algérie accédait à la souveraineté nationale et internationale. Plusieurs chefs d’Etat, dont Mohamed Bazoum, Mahmoud Abbas de la Palestine … ont fait le déplacement d’Alger pour honorer les Noces de diamant de la commémoration de l’indépendance algérienne. Revenant à cette fête de l’indépendance, elle se fait dans un contexte où entre le président Tebboune et ses concitoyens, il y a une crise de confiance. La révolution en marche depuis des années pour brûler toutes les scories du système  Boutef, a finalement accouché d’une souris.

Les bisbilles mémorielles avec la France avec les questions du FLN, des Harkis, que le rapport Stora est venu un peu calmer, en plus de ce passé d’avec la France, qui provoque par intermittence des accès de fièvre, la présente fête de l’indépendance est sous auspices de mécontentement avec toujours la question générationnelle franco-algérienne et la problématique de la mémoire.

Parades militaires, décorations, 132 ans après la colonisation française, les réminiscences restent vives en ce qui concerne la «repentance» ou les «excuses» de la France, en dépit de quelques gages d’Emmanuel Macron de calmer le jeu. L’heure est-elle au tassement des passions ? Apparemment non, car la sortie en décembre 2021 de Macron, affirmant une érection de l’Algérie indépendante sur une «rente mémorielle» entretenue par le «système politico-militaire», une telle philippique du président français n’avait rien arrangé. Même si le dégel est encore intervenu, quelques temps après avec un entretien téléphonique Tebboune-Macron le 18 juin. En tout cas, 60 ans après, c’est l’occasion de mettre sous éteignoir les reflux mémoriels et regarder vers l’avenir. Encore faut-il que la montée en force du RN, aux législatives en France ne chamboule pas tout.

Mais on serait incomplet, si on ne mentionnait pas l’orgie de matériels et de machines militaires (avions, drones, chars) dont a fait étalage le pays sous les yeux des Algériens et du monde entier. Oui, Tebboune a voulu aussi montré que l’Algérie est une puissance sous-régionale, à l’heure où ses rapports avec le Maroc sont d’un froid polaire, mais surtout au moment où la problématique de la sécurité au Sahel reste entière. A observer hier, la parade militaire, le message n’est point subliminal : au Sahel, l’Algérie peut aussi jouer un rôle déterminant, dans l’éradication du terrorisme, pour peu, qu’on sache dialoguer avec elle. Un président comme Bazoum l’a peut-être compris. Hier, cela fera sa deuxième visite après celle de juillet 2021. Associer l’Algérie, c’est vite dit, mais en ménageant la France, laquelle sur le dossier algérien n’est peut-être pas sur la même longueur d’onde, et si on ajoute, le nœud mémoriel … Quoi qu’on dise, c’est sous le sceau de la puissance sous-régionale que l’Algérie a pavoisé hier.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR