Second acte de cette normalisation France –Rwanda dont un des moments forts fut la reconnaissance de la responsabilité française dans le génocide de 1994 par macron le 27 mai dernier, devant le Mémorial de Kigali est la nomination proposée et acceptée par le Rwanda d’Antoine Anfré. Le 27 mai du reste, le chef de l’Etat français avait officialisé ce retour d’un diplomate au pays des Mille collines devenue mille fosses communes, objet de ces relations exécrables entre les deux pays.
La désignation d’Antoine Anfré ne doit rien au hasard. C’est d’abord un homme dont la barbe a blanchi sous le harnais des arcanes diplomatiques africains. Il a servi à Niamey au Niger comme ambassadeur (2014-2015) à Nairobi et surtout à Kampala en Ouganda comme 1er secrétaire là, il avait aussi assisté à la naissance du FPR, dont le Bonaparte de 1994, marchera sur Kigali, Paul Kagame et surtout le sérieux rapport Vincent Duclert, fruit du travail de bénédictions d’historiens mentionne le nom d’Antoine Anfré à, plusieurs reprises. Et pour cause, il fait partie de ceux qu’Emmanuel Macron a cités comme les alerteurs en 1994 de l’imminence du génocide. Jadis «rédacteur Rwanda» au ministère des Affaires étrangères, il a dès 1991 attiré l’attention des dirigeants français sur les velléités ethnicités et génocidaires du pouvoir du président Juvénal Habyarimana.
En vain et plus grave, il sera mis à la touche au niveau de la DAM, la direction des affaires africaines et malgaches du Quai d’Orsay. C’est donc un rwandophile, qui a été choisi pour réchauffer davantage des relations entre deux pays qui ont entretenu une brouille depuis plusieurs années. Depuis 2015, il n’y avait plus d’ambassade française au Rwanda.
A charge pour cet homme de dossiers d’aplanir toutes les aspérités diplomatiques encore existantes pour normaliser définitivement les relations France-Rwanda.
La rédaction
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